dimanche , 28 avril 2024
enfrit
A Madagascar, en ce moment, l'insécurité semble s'accroître à un tel point qu'on hésite à se promener le soir.

L’insécurité règne en maître

Pas plus tard qu’aujourd’hui, un voisin s’est fait volé à la tire son téléphone mobile, en roulant en voiture dans le quartier d’Isotry, près du passage à niveau. Cette zone appelée « Barrière d’Isotry » est considérée comme étant une « zone rouge » en matière de sécurité. Que ce soit en plein jour ou à la tombée de la nuit, il est hautement recommandé de faire attention à ses poches, à son sac (ne pas le mettre dans son dos) et de monter la vitre de l’automobile.

Dans cette zone, les malfaiteurs travaillent en réseau. La personne victime en question aujourd’hui,  a été prise de surprise. Il a essayé de partir à la suite du bandit ayant pris le large. Mais, malheureusement, quelqu’un par derrière lui a fait un croche-pied et il est tombé, encore surpris, pour abandonner la poursuite. Il est revenu vers sa voiture, toujours sous le choc. Les passants, nombreux, n’ont rien dit. Ils ont surtout peur des représailles pour lesquelles les malfaiteurs de cette zone sont fortement réputés.

Encore jeudi dernier, une jeune fille membre du club dont je fais partie s’est faite voler, sur sa route d’Analakely vers Ambatonakanga, ses boucles d’oreilles plaquées or.  Cela s’est passé très vite pour elle que’ au bout du compte, elle s’est décidée à rentrer chez elle, apeurée ainsi que dans un état de mélange de colère et de choc.

Ces derniers temps, les vols à la tire se font de plus en plus nombreux. Les personnes vulnérables, surtout les femmes, sont les principales cibles de ces méfaits. Les journaux locaux ne font que corroborer cela. Certains journaux disent même que jouer le héros n’est pas très conseillé au risque de payer de sa vie. Tel a été le cas récemment d’un artiste connu. A chacun, il est fortement conseillé d’être vigilant, d’autant plus que les malfaiteurs sont aujourd’hui mieux accoutrés que les gens « simples ».

Un seul point peut-être à relever avant de finir : la question de la solidarité typiquement malagasy dans ces malheureuses circonstances. Les malfaiteurs, eux, sont malheureusement solidaires, travaillant en réseau. Malgré notre situation d’extrême pauvreté, les Malagasy ont toujours eu l’esprit vaillant face à l’injustice pour laisser ainsi l’insécurité régner en maître. Toujours est-il que la sécurité de la personne se doit d’être au premier plan des droits humains.