vendredi , 19 avril 2024
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Les légalistes n’ont pas digéré les motifs avancés par les responsables de la commune urbaine d’Antananarivo pour refuser le stade de Mahamasina à la tenue de la manifestation politique prévue par le mouvement qui milite pour l’application des accords de Maputo. Les forces de l’ordre ont dispersé les manifestants qui sont venus sur les lieux.

Mahamasina : les militants pour les accords de Maputo dispersés sans ménagement

Samedi 26 septembre le matin, le rendez-vous est bien à Mahamasina. Les légalistes n’ont marché dans la « machination », tout à fait légitime d’ailleurs en tant que TGV, des responsables de la mairie d’Antananarivo qui voulaient les isoler à Antsonjobe. Un attroupement s’est formé à Mahamasina aux environs de dix heures. La répression a été immédiate. Des tirs en l’air, des bombes lacrymogènes.

C’est un peu le même scénario que lors des émeutes de  février-mars 2009, sauf que, en face, il y a cette fois-ci les anti-Rajoelina. Aux bombes lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre, les manifestants répondent par des provocations. Ceux-ci tentent d’ériger des barrages de fortunes ont dans les quartiers d’Anosy et d’Ampefiloha. Les militaires qui ne sont pas des forces antiémeutes, font des patrouilles de dissuasion, lourdement armés à bord des incontournables 4×4 pick-up.

Les leaders politiques en la personne de Albert Zafy et de Fetison Andrianirina ont été attendus par les manifestants à Mahamasina, ce matin. Serge Radert et Lalatiana Ravololomanana de la mouvance Zafy ont fait leur apparition pour parlementer avec les forces de l’ordre et parler avec les journalistes. Les légalistes avaient déjà fait part, hier vendredi, que l’événement a déjà été annoncé pour avoir lieu à Mahamasina et qu’un changement de dernière minute, la veille, est inacceptable.

Fetison Andrianirina de la mouvance Ravalomanana avait déjà fait savoir qu’il ne viendrait pas sans une autorisation légale des différentes autorités pour la tenue de la manifestation. Autorisée par la préfecture de Police, la manifestation du Mouvement pour l’application des accords de Maputo est devenue illégale par le refus de la CUA d’ouvrir le stade de Mahamasina. Ce qui donne tous les droits aux forces de l’ordre de mettre fin aux manifestations.