Mamy Rakotoarivelo : La loi d’amnistie, une priorité pour le Congrès de la Transition

Le président du Congrès de la Transition, Mamy Rakotoarivelo, ancien député au titre du parti de Marc Ravalomanana dans la capitale, affiche une certaine détermination à aller de l’avant. Il s’est déjà rendu au bureau de l’Assemblée Nationale pour rencontrer l’ancien président de la Chambre Basse, Jacques Sylla, pour évoquer la passation de service. 

Pour Mamy Rakotoarivelo, l’adoption d’une loi d’amnistie sur les affaires politiques à Madagascar depuis 2002 constitue une priorité. L’accord de Maputo a déjà esquissé ce principe en vue d’un rétablissement d’un climat de pardon et de paix dans la Grande Ile après deux crises politiques dévastatrices en l’espace de sept ans. 

Tous les acteurs de la crise savent que cette amnistie programmée vise également à donner la possibilité aux hommes politiques déjà condamnés par la Justice de se refaire une « virginité » électorale, lors des prochains scrutins. Il est question, ici, de donner à tous la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle anticipée de 2010. L’élection qui est censée garantir une véritable stabilité politique pour la Grande Ile aura lieu en effet probablement au cours du second trimestre de l’année qui vient. 

Cette intention du nouveau président du Congrès d’accélérer l’adoption de la loi d’amnistie n’est pourtant pas toujours considérée de la même façon. Certains partisans de Rajoelina y voient une manière de précipiter le retour au pays de Marc Ravalomanana.