Manifestation des trois mouvances : répression et arrestation

Le déploiement des forces est spectaculaire à Anosy. Officiellement, ces éléments armés de fusil d’assaut sont là pour contenir tout débordement. Si la présence des forces de l’ordre a toujours un effet provocateur, la dissuasion s’opère au moindre rixe. L’usage de la force n’a rien à voir à une activité de maintien de l’ordre. Dans sa mission, le colonel Ravalomanana devient la bête noire des opposants politiques au régime de fait. Le premier responsable de la gendarmerie dans la région Analamanaga promet encore plus fermeté.

« Auparavant, ces manifestants se sont cantonnés au Magro, une enceinte privée. Aujourd’hui, ils descendent dans la rue créant des troubles », se justifie le colonel. Lors des trois tentatives de manifestation, sept personnes ont été arrêtées. Un homme accusé d’avoir lancé des pierres sur les forces de l’ordre a été mis sous mandat de dépôt. Deux autres ont bénéficié de liberté provisoire. L’un d’entre eux est le responsable du matériel de sonorisation que les organisateurs des manifestations ont loué. Quatre autres personnes attendent leur déferrement au parquet et risquent la prison pour atteinte à l’ordre public ou dégradation de biens publics.