jeudi , 25 avril 2024
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Dans une déclaration tonitruante, le 28 mai, le président malgache en exil a annoncé l’arrivée prochaine de militaires « pacificateurs » sur le territoire de Madagascar.

Marc Ravalomanana évoque l’arrivée des «pacificateurs»

Depuis quelques jours, les camps militaires de la capitale étaient visiblement en alerte. Des véhicules blindés sont postés près du ministère des Forces Armées. C’est un fait assez rare. Dès la première fausse alerte sur le retour de Marc Ravalomanana, le 27 mai, une centaine de militaire ont été dépêchés à l’aéroport international d’Ivato. En vain.

Marc Ravalomanana a affirmé dans une déclaration publiée le 28 mai que des militaires « pacificateurs » sous l’égide de la communauté internationale s’apprêtent à accomplir une mission sur Madagascar. Il a appelé les militaires malgaches à « déposer les armes » quand les « pacificateurs » vont effectuer leur mission.

« Les militaires, gendarmes et policiers qui continuent de soutenir Andry Rajoelina et sa bande seront poursuivis en justice » a martelé Marc Ravalomanana. Le président en exil a invité la population victime des exactions de l’équipe de Rajoelina à ne pas céder à la tentation de la Justice populaire quand la légalité sera rétablie sur le territoire national. 

Le ton de Marc Ravalomanana semble très ferme. Il a promis à ses partisans que la « légalité sera bientôt rétablie », sans apporter aucune précision sur le déroulement et le moment du début de la mission de « pacification » qu’il a évoquée dans sa déclaration.  

A bien des égards, le président en exil semble admettre actuellement que son retour à Madagascar ne peut s’effectuer que par la force. Le 27 mai, le président de la Transition Andry Rajoelina vient d’affirmer qu’il ne peut pas admettre le retour de Ravalomanana au pays. Sous la menace des mutins qui ont soutenu Andry Rajoelina, le président Ravalomanana a quitté la Grande Ile en mi-mars dernier. Au cours des dernières semaines, il n’a de cesse d’évoquer « un retour imminent ».