jeudi , 18 avril 2024
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Les membres de la Haute Autorité de Transition dénoncent l’attitude de Marc Ravalomanana qui refuse de céder définitivement le pouvoir. L’équipe de la Transition estime que comme tous les autres anciens chefs d’Etat, Marc Ravalomanana devrait accepter sa « défaite ».

Marc Ravalomanana, le refus d’une «défaite» annoncée

Les partisans de Marc Ravalomanana continuent de militer pour son retour au pouvoir. C’est le statu quo. Les membres de la Haute Autorité de la Transition (HAT) estiment actuellement que Marc Ravalomanana devrait accepter de quitter le pouvoir tranquillement, sans faire d’histoire. Roland Ratsiraka a affirmé en marge des négociations sur la crise politique malgache que le retour de Ravalomanana est inacceptable « pour cette année ».

« Le retour de Marc Ravalomanana actuellement ne garantit pas la stabilité, peut-être dans deux ans ou dans cinq ans, mais pas cette année » a affirmé Roland Ratsiraka. « Comme Didier Ratsiraka en 1991 ou en 2002, Marc Ravalomanana doit accepter de quitter le pouvoir » poursuit-il.

C’est tout simplement une comparaison absurde, aux yeux des collaborateurs de Marc Ravalomanana. En effet, en 1993 comme en 2002, le départ de Didier Ratsiraka du pouvoir est lié à une défaite électorale. En 1993, Didier Ratsiraka était battu au deuxième tour par Albert Zafy, soutenu par l’ensemble de l’opposition, tandis qu’en 2002, il a été battu aux urnes par Marc Ravalomanana.

Aujourd’hui, Roland Ratsiraka se demande pourquoi Marc Ravalomanana refuse d’admettre sa « défaite » comme Ratsiraka l’aurait fait en 1993 et en 2002. La grande différence pourtant est que Marc Ravalomanana, au contraire, vient de sortir vainqueur d’une élection présidentielle en fin 2006 et que son mandat ne devrait prendre fin qu’en 2012. En toute logique, il continue à défendre le verdict des urnes. Pour ses partisans, Marc Ravalomanana a bien le droit, et même le devoir, de ne pas accepter une quelconque « défaite ». A moins d’une nouvelle consultation électorale anticipée.