jeudi , 28 mars 2024
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A quelques jours de la réunion des médiateurs internationaux du 6 octobre, le président en exil a une fois de plus réitéré son refus d’accepter des auteurs de coup d’Etat à la direction de la destinée de la Grande Ile.

Marc Ravalomanana veut écarter du pouvoir les putschistes

Ni Andry Rajoelina, ni Monja Roindefo à la tête du pays, à moins d’une élection. C’est le résumé de la prise de position actuelle de Marc Ravalomanana. Ce refus catégorique doit permettre d’aboutir à une nouvelle Transition, cette fois-ci vraiment « neutre » comme stipulé dans l’accord politique de Maputo  et dans la charte de la Transition signés le 9 août dernier.

Dans une récente déclaration Marc Ravalomanana était clair : «Aujourd’hui, nous tous, citoyens malgaches et membres du G I C avons le devoir de nous opposer à toutes velléités de maintenir Rajoelina ou Monja Roindefo à la tête du  pays, même pendant la transition, tant qu’ils ne sont pas élus démocratiquement par la voie des urnes. Madagascar a suffisamment d’élites et patriotes honnêtes  pour cela».

Cette prise de position devrait mettre un terme sur un faux débat sur la volonté d’écarter Monja Roindefo de la primature. L’exigence du président en exil ne consiste pas en un remplacement du Premier ministre en un autre issu d’autres mouvances, mais de voir les putschistes, qu’il s’appelle Monja Roindefo ou Andry Rajoelina, céder la place à des personnalités qui n’ont pas participé au coup d’Etat de mi-mars.

La prise de position des uns et des autres, actuellement, laisse en tous cas présager qu’il sera plus que compliqué de trouver un terrain d’entente entre les protagonistes à la crise malgache. La présence d’envoyés spéciaux des pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies n’y changera sans doute pas grand-chose.