Médias : un assainissement politique par le CSCA ?

Prenant la commande du ministère de la Communication en remplacement de la jeune politicienne Nathalie Rabe, le technicien Félix Malazarivo veut faire la police des médias. « L’assainissement aura lieu et il sera très poussé », a prévenu l’ancien directeur de la Radio nationale. C’est le CSCA qui sera chargé de faire le ménage parmi les 250 stations de radio et 25 chaînes de télévision qui diffusent à Madagascar. « C’est vrai qu’on parle de pluralisme et de démocratie mais il faut régulariser », s’est-il justifié.

Le CSCA est l’organe qui a la prérogative de donner une autorisation d’ouverture mais aussi de décider la fermeture administrative d’une station de radio ou de télévision. Elle surveille le respect des cahiers des charges par les détenteurs de licence. « Vous qui avez déjà une autorisation, respectez votre cahier de charges », a martelé le nouveau ministre de la Communication du gouvernement de la HAT. Pour ce faire, le CSCA travaillent avec d’autres organes comme l’OMDA sur le terrain des droits d’auteur et l’OMERT pour ce qui est de la vérification de la fréquence utilisée.

Avec le remaniement du gouvernement Vital, le CSCA changent de tête puisque et le ministre de la Communication et le ministre des Télécommunications qui le président  sont nouveaux. L’ancien tandem Nathalie Rabe – Augustin Andriamananoro achève leur mission par la fermeture de la radio d’opposition Fahazavana. Le nouveau duo Felix Malazarivo – Iharizaka Rahaingoson mise sur un assainissement général du paysage audiovisuel du pays. A la veille des élections, leur mission est capitale puisque de nombreuses radios d’opposition sont devenues des stations pirates aux côtés de celles qui sont totalement clandestines.

L’assainissement en question concerne le respect de la fréquence attribuée qui est un élément clé du cahier des charges. Le CSCA fait aussi la police en surveillant les contenus diffusés et les informations ou propos tenus par les médias. Il est équipé de moniteurs de contrôle qui permettent de visionner mais aussi d’enregistrer des programmes. L’ancienne ministre Nathalie Rabe avait projeté de donner une indépendance totale à cet organe de régulation et de contrôle. Ce n’était finalement qu’une simple déclaration de bonnes intentions comme l’ouverture de l’audiovisuel public aux opposants à l’autorité de fait.