jeudi , 25 avril 2024
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Les pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies entendent jouer un rôle essentiel lors de la troisième réunion du Groupe international de contact à Antananarivo, le 6 octobre.

Médiation internationale : La France et les Etats-Unis dépêchent des envoyés très spéciaux

Les Etats-Unis et la France comptent peser de tout leur poids lors de la réunion du GIC dans la capitale malgache. Le Sous Secrétaire d’Etat américain, Philip Carter, qui est entre autres un ancien chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar, participera à la rencontre des médiateurs internationaux sur la crise malgache.

De même, la France a envoyé Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie à la réunion du 6 octobre. 

Les autres pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unis, à savoir la Russie, le Royaume-Uni et la Chine seront également représentés lors de la réunion du GIC. A ces envoyés spéciaux des « grands » pays, s’ajouteront les personnalités qui se sont impliquées depuis plusieurs mois dans la résolution de la crise malgache.

Une fois encore, la SADC sera présente à Antananarivo, à travers son principal médiateur, Joaquim Chissano, parmi les principaux artisans des accords de Maputo. La présence du président de la Commission Africaine, Jean Ping, ainsi que du Commissaire à la paix et à la sécurité au sein de l’Union Africaine, Ramtane Lamamra, a été également annoncée.

C’est sans nul doute à juste titre que l’on parle, au sujet de cette réunion des médiateurs internationaux, de réunion de la dernière chance.  Il s’agit, depuis sa mise en place, de la troisième réunion du Groupe international de contact. La deuxième réunion s’est tenue en juillet à Addis-Abeba mais boycottée par l’équipe de Andry Rajoelina. 

Lors de la troisième réunion du 6 octobre à Antananarivo, il sera essentiellement question de la mise en œuvre des accords de Maputo et de la charte de la Transition. Les quatre mouvances signataires des accords (Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy) seront représentées lors des différentes consultations. De même, la société civile sera consultée. 

Pour le moment, la mouvance Andry Rajoelina est quelque peu déconcertée. Les formations politiques qui soutiennent le jeune putschiste sont divisées sur l’attitude à adopter à l’approche de la réunion des médiateurs. Certains sont partisans du statu quo, à savoir le maintien de Andry Rajoelina et de Monja Roindefo à la tête de la Transition, tandis que d’autres sont favorables à un consensus avec les autres mouvances, comme stipulé dans les accords de Maputo. Lesquels prévoient une Transition « neutre », « pacifique », « inclusive » et « consensuelle », mais pour le moment, on en est vraiment loin, presque deux mois après la signature des documents dans la capitale mozambicaine.