samedi , 4 mai 2024
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Dès son arrivée à l'aéroport d'Ivato, Tojo Ravalomanana, le fils du président en exil a été harcelé par les partisans du chef de l'autorité de fait. Les membres de l'AV7 se sont plus manifestés que les forces de l'ordre qui ont agi en coulisse. Si le malentendu devait être éclairci après une mise au point sur les mesures d'apaisement politique, la police d'Etat de la HAT refuse de lâcher le morceau. Ravalomanana fils et son ami et homme d'affaires sud-africain sont recherchés par les gendarmes de Ravalomanana le général.

Mesure d’apaisement, le « petit gendarme » de Rajoelina est nerveux

Le commandant de la Gendarmerie de la région Analamanaga et non moins commandant de l’Emmo-Reg n’a pas apprécié que Tojo Ravalomanana ne se soit pas présenté à la brigade de Betongolo, là où sont passés les prisonniers politiques de la HAT pour enquête. La veille, ses troupes ont tenté une arrestation au domicile de l’ancien président Marc Ravalomanana sis à Faravohitra. Leur illustre homonyme, Richard Ravalomanana est allé dans sa thèse habituelle qui consiste à rappeler soit aux citoyens, soit à la HAT qu’il est indispensable pour la sécurité du pays. Un homme menacerait la sécurité intérieure de Madagascar.

L’homme en question est un Sud-Africain. C’est un blanc, s’il fallait le préciser. Il est grand. Il porte des lunettes noires. Son premier délit ? Il a marché derrière Tojo Ravalomanana et Guy Rivo Randrianarisoa à l’aéroport d’Ivato. C’est un mercenaire avait renchéri un journal en mal de sensation. C’est la publication de cet article de presse que le général Richard Ravalomanana a évoqué pour expliquer pourquoi le dénommé Ferry Jones est recherché par les forces de l’ordre de la HAT. « Quand on reçoit des informations comme celle parue dans la presse, on doit vérifier », dit-il.

L’homme de fer du régime Rajoelina est passablement énervé car il n’a pas mis la main sur Tojo Ravalomanana ni sur son ami. Le général tente de se justifier. « Cet individu se dit être un businessman, on doit vérifier ce qu’il est venu faire à Madagascar », comme si tous les étrangers déclarant leur motif d’entrée sur le territoire pour des raisons d’affaires étaient à surveiller de près. Le doute du général serait fondé car Monsieur Jones n’est pas descendu à un hôtel sis à Antsahavola comme il l’a déclaré à Ivato. L’armée de la HAT s’est prise peur par un mercenaire virtuel. « Il a déclaré que son séjour prendra fin début décembre, il sera en violation de la loi s’il reste », prédit-il, priant presque le sud-Africain de rentrer chez lui.

Tojo Ravalomanana est recherché par la gendarmerie uniquement pour essayer de trouver Ferry Jones. « Ils ont marché ensemble, ils sont sortis ensemble de l’aéroport, ils ont pris le même convoi, ils se connaissent forcément », c’est la brillante déduction du général, justifiant encore une fois pourquoi il a été promu avant les autres. Ce qui est intéressant c’est la partie thèse : « s’il ne répond pas à la convocation de la gendarmerie en se disant, je suis le fils du président Ravalomanana, je n’ai rien à faire de ces petits gendarmes malgaches, là c’est autre chose ».

Qu’est-ce qui a provoqué autant d’amertume et de dépit chez le général Richard Ravalomanana. Le premier ministre Beriziky a déclaré qu’aucune mesure judiciaire n’a été prise contre Tojo Ravalomanana. La mouvance Ravalomanana s’est indignée du harcèlement de l’Emmo Reg et a interpellé le président de la HAT. Andry Rajoelina leur aurait assuré qu’aucune action ne sera faite contre le fils du président en exil. L’avocat de ce dernier lui a donc dit qu’il n’avait plus besoin de se présenter au fameux bureau de la gendarmerie. Ce qui a fait un peu mal au cœur au général Ravalomanana. « Ni le président, ni le premier ministre, ni les membres du CT ou du CST ne peuvent nous dire de suspendre une enquête. Nous n’écoutons que le juge », a-t-il rouspété.

Est-ce une petite rébellion ? L’apaisement politique imposé par la feuille de route a du mal à passer chez les partisans de la mouvance Rajoelina, civils, politiques ou militaires. La répression se fera-t-elle par la justice au nom du juge, comme le ferait penser les propos du général Richard Ravalomanana. Le ministère de la justice a été jalousement gardé par le régime TGV.