jeudi , 28 mars 2024
enfrit
Le Premier ministre de la Haute Autorité de la Transition se base sur l’issue du sommet des chefs politiques à Addis-Abeba pour prendre une décision.

Monja Roindefo attend l’heure de la vérité

«Je suis encore le Premier ministre». Pour Monja Roindefo, il n’y a pas d’équivoque. Tant que Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy ne signent pas un accord de partage de pouvoir, il s’estime Premier ministre de la Haute Autorité de la Transition. Et tant que cet accord ne sera pas signé, il refuse de reconnaître en Andry Rajoelina « le président de la Transition » à même de le limoger.

Malgré tout, Monja Roindefo a réitéré, lors d’une émission télévisée, qu’il ne compte pas rester indéfiniment au palais du Premier ministre à Mahazoarivo. «Celui qui est censé me remplacer n’a même pas essayé de me contacter pour une éventuelle passation de service» affirme-t-il. «Je suis un homme de principe», conclut le chef du gouvernement de la HAT. 

Pour Monja Roindefo, quand les mouvances politiques s’accordent sur un partage de pouvoir, il n’y a aucun problème pour lui de laisser la place à un nouveau Premier ministre.

«Mahazoarivo n’est pas une forteresse » déclare le Premier ministre en réponse aux remarques sur les dispositifs de sécurité à l’entrée du palais.

Malgré sa résistance, Monja Roindefo est peu à peu isolé par ses anciens collaborateurs. Le Secrétaire Général du gouvernement a quitté le palais. D’autres proches du chef du gouvernement ont été limogés par Andry Rajoelina en conseil des ministres, et l’intérim de la primature a été officiellement confié à Manorohanta Cécile, Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur.