lundi , 29 avril 2024
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Le chef du gouvernement de transition insiste sur la voie du dialogue entre les malgaches, estimant que les conférences régionales y contribuent. Monja Roindefo confirme que les actuelles autorités maintiennent la feuille de route de la gestion de la période transitoire, y compris le calendrier électoral.

Monja Roindefo : la solution entre malgaches selon la feuille de route de la HAT

Donner de l’importance stratégique et capitale aux conférences régionales du 30 juin au 2 juillet 2009, c’est le message que les autorités de la transition essaient de faire passer. « L’avenir de Madagascar appartient aux malgaches et dépend d’eux-mêmes », c’est en ces termes que Monja Roindefo justifie la tenue de la rencontre. Pour le premier ministre de la HAT, la forte participation « témoigne de l’intérêt que les malgaches portent sur les affaires nationales ». 

Le chef du gouvernement de transition met l’accent sur cette participation des malgaches, occultant le boycott des trois autres mouvances qui revendiquent unanimement la signature d’une charte de transition consensuelle avant la tenue d’une conférence régionale ou nationale. « Nous avons une philosophie selon laquelle Madagascar ne peut être sauvé que par les malgaches », insiste Monja Roindefo.

Pour une solution malgacho-malgache, la HAT joue sur deux terrains. D’abord, elle veut avancer dans sa feuille de route en organisant les conférences régionales et nationales avant d’appeler les électeurs aux urnes.  Cette première option semble privilégiée plutôt que la longue négociation avec les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy sous la houlette d’un médiateur international en la personne de Joachim Chissano.

« Il nous appartient à nous, malgaches, de trouver les grandes lignes pour sortir de la crise », soutient Monja Roindefo. La voix des participants aux conférences régionales devrait donc étouffer les revendications et autres préalables des autres mouvances. Par politesse diplomatique, le chef du gouvernement de transition exprime sa reconnaissance envers la communauté internationale qui a apporté son appui mais affirme que les malgaches reprennent les choses en main.

Officiellement, la HAT reste ouverte au dialogue mais se montre de plus en plus réticente pour la médiation internationale. Les événements politiques dans le monde ces dernières semaines ont effectivement montré la tendance à suivre en cas de coup d’Etat : rétablir l’ordre constitutionnel en réinstallant le président déchu. Le gouvernement de transition s’active pour mettre en marche la feuille de route afin d’atteindre le point de non retour.

La conférence nationale sera pour bientôt puisque le référendum constitutionnel est prévu pour le mois d’octobre 2009. Il reste à savoir si les autorités de la transition vont tenir la promesse faite à l’Union Européenne lors du dialogue politique et organiser les présidentiels en mai 2010, soit cinq mois plus tôt. « La décision viendra du peuple dont les représentants participent aux conférences régionales ». Ce qui ne va pas simplifier la tâche du nouveau médiateur qui est toujours attendu à Madagascar. Il faut que les négociations aboutissent avant que la HAT n’organise son référendum.