mercredi , 24 avril 2024
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C’est au nom du respect de la non-violence que la mouvance du président en exil retourne sur la place de la légalité, à Ankorondrano, où les rassemblements vont reprendre pour réclamer un retour à l’ordre constitutionnel.

Mouvance Marc Ravalomanana : Retour à la place de la légalité

Les habitants présageaient d’éventuels affrontements entre civils dans le centre de la capitale. Un appel à une mobilisation a été en effet lancé récemment pour mettre la pression sur la Haute Autorité de la Transition. Du coup, les partisans d’un comité pour la défense de la démocratie et de la Transition (KMDT) a appelé les partisans de Andry Rajoelina à « protéger la place du 13 mai ». Ce qui pourrait aboutir à une série de confusion.

Afin d’éviter des nouvelles échauffourées, les partisans de Marc Ravalomanana ont préféré retourner sur la place du Magro, baptisée désormais place de la légalité pour leur rassemblement habituel. « Selon la pensée malagasy, la force ne peut anéantir l’esprit. Nous allons poursuivre notre combat dans le calme et le respect de l’intérêt général. Nous n’avons pas obtenu l’autorisation d’occuper la Place de la Démocratie alors nous ne devons pas nous disperser et donner ainsi l’occasion à des profiteurs incontrôlables de piller et de vandaliser les biens publics et de faire porter à la Mouvance Ravalomanana la responsabilité des préjudices », spécifie un communiqué.

Alors que les militaires pro-HAT et les sympathisants de Rajoelina les attendaient de pied ferme à Analakely, sur la place historique du 13 mai, ce samedi 19 septembre, les partisans du président en exil ont préféré un repli. « Ce n’est pas une capitulation » rétorque le communiqué. Avant de poursuivre que le «désordre ne nous mènera à aucune solution ».

Les derniers jours ont été effectivement marqués par une certaine mobilisation des pro-HAT alors que la tension politique perdure. Les partisans de la Transition, version Andry Rajoelina et Monja Roindefo, défendent bec et ongles le nouveau gouvernement mis en place de manière « unilatérale » d’après la qualification de la communauté internationale et des autres mouvances politiques. Un gouvernement érigé au grand mépris des accords signés par les mouvances Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy à Maputo le 9 août dernier.