jeudi , 25 avril 2024
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Dramé Tiébilé, médiateur du Groupe international de contact (GIC) et délégué des Nations-Unies a montré des signes d’impatience face à la difficulté de trouver un compromis entre les quatre mouvances. Sur chaque sujet abordé, il y a toujours une délégation qui se montre intransigeante.

Négociation : le médiateur de l’ONU appelle à la responsabilité des acteurs politiques

Au nom de toute la communauté internationale, Dramé Tiébilé a fait un appel aux quatre mouvances – Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina – à faire des concessions dans les négociations pour la mise en place d’une transition consensuelle. « Nous appelons à la responsabilité des acteurs politiques de Madagascar à bouger pour sortir de la crise », a-t-il déclaré.

Pour le médiateur de l’ONU, cet appel est fait afin que les politiciens « mesurent les risque que le pays encourt en s’installant dans la crise durablement ». Dramé Tiébilé montre toutefois des signes d’optimisme malgré son impatience. Il estime que les négociations qui en sont à la troisième étape sont sur la bonne voie. Celles-ci sont axées sur l’amnistie et les clés de répartition des postes à pourvoir dans les institutions de la transition.

Jean Louis Rakotoamboa de la mouvance Ravalomanana affirme que les négociations se préoccupent avant tout de préserver la paix sociale. « On regarde ce qui est dans l’intérêt de la nation car tous ont commis des erreurs dans ce pays… tout le monde est sur le même pied d’égalité ». Le SG du Teza affirme que l’origine de la crise que ce soit en 2002 ou en 2009 sera débattue, espérant qu’aucune partie ne doit se sentir lésée.

Pour Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy, les négociations piétinent mais ne font pas du sur place. « Le peuple nous presse » dit-il, estimant que la recherche d’une entente rapidement est primordiale. L’ancien premier ministre promet de ne pas quitter les négociations tant que l’ordre ne soit rétabli dans la vie politique. Il avance que, vue la manière avec laquelle Andry Rajoelina a pris le pouvoir, il n’y a pas un régime dirigeant à Madagascar.

La médiation essaie de faire rencontrer les mouvances qui montrent des divergences fondamentales les unes vis-à-vis des autres. Les pro-Ravalomanana et Rajoelina se montrent assez conciliants contrairement au camp Ratsiraka. Par contre, les propositions de la mouvance Rajoelina de confier les sept petits ministères qui restent et quelques fauteuils de plus à la HAT pour préserver leur régime de « transition de fait » n’intéressent personne.