jeudi , 25 avril 2024
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L’avenir de Madagascar dans le cadre de l’AGOA, l’accord sur l’opportunité d’affaires dont bénéficient les pays africains, est suspendu à l’évolution de la situation politique. Selon l’ambassadeur des Etats-Unis, le temps est compté avant qu’une décision irrévocable ne soit prise.

Niels Marquardt : l’AGOA dépend de la mise en place des institutions de la transition

Les Etats-Unis d’Amérique ont donné un sursis à Madagascar, une chance de sauvegarder l’éligibilité du pays à l’AGOA. « Washington est très penché sur ce qui se passe à Madagascar de jour en jour, d’heure en heure », a expliqué l’ambassadeur Niels Marquardt. Le diplomate devait défendre le dossier de la Grande Ile auprès de l’administration américaine. Le problème est que la crise politique dans le pays n’est pas encore engagée définitivement sur une voie de sortie.

« Il faut faire preuve de progrès vers le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar, note Niels Marquardt. C’est avec la mise en place du gouvernement de transition et des autres institutions de la transition que l’on pourra protéger les centaines de milliers d’emplois ». Sans l’éligibilité à l’AGOA, les entreprises concernées, essentiellement dans l’industrie du textile, ne seront pas compétitives sur le marché américain et risquent logiquement de perdre des commandes.

Selon l’ambassadeur Marquardt, le temps manque mais il n’est pas encore trop tard. « On en est à la onzième heure », dit-il, signifiant que le deadline approche. « La décision sera appliquée le 01 janvier 2010, elle sera prononcée définitivement par le président Obama au cours du mois de décembre », a-t-il expliqué.

A part le risque de perdre l’éligibilité à l’AGOA, Madagascar est à nouveau sous la menace de sanctions – suspension des aides budgétaires et financement – si le processus de Maputo et d’Addis Abeba n’aboutit pas. Des opposants au régime de « transition mis en place par les étrangers » et anciens alliés de Andry Rajoelina militent contre cette pression des bailleurs de fonds pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.