Nouvelle Transition : Roland Ratsiraka lance un appel à la modération

Ils sont de plus en plus nombreux, aujourd’hui, à admettre que la Transition née après l’accord additionnel d’Addis-Abeba est trop difficile à vivre si elle dure. Roland Ratsiraka, vice-président de la Haute Autorité de la Transition depuis le coup d’Etat de mi-mars, est parmi ceux qui pensent que l’élection présidentielle doit être organisée dans les six prochains mois.

L’organisation d’une élection présidentielle devrait permettre à la Grande Ile d’avoir un président élu démocratiquement lors de la célébration du cinquantième anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, le 26 juin 2010. C’est, actuellement, le leitmotiv de tous les partis politiques.

Roland Ratsiraka, déjà candidat malheureux mais placé à la deuxième place lors de la présidentielle de 2006, veut en tous cas prendre sa revanche. Ce sera sans doute à titre personnel ou à travers son oncle, Didier, l’ex-président, qui entend reprendre sa place au soleil. Didier Ratsiraka, fondateur du parti Arema, s’affiche en effet de plus en plus pressé pour retourner dans l’arène politique, malgré des problèmes de santé. 

Pour le vice-président de la HAT, tous les hommes qui participent à la Transition doivent faire preuve de modération au lieu de continuer à raviver les tensions politiques. Sans modération, la Transition risque de tourner au drame. Car l’Exécutif, au sommet, est dirigé par trois personnalités de mouvances politiques différentes.

La première réunion de mise au point entre le président de la Transition, Andry Rajoelina, et les deux co-présidents, Fetison Andrianirina et Emanuel Rakotovahiny, s’est déroulée en tous cas dans la fraternité.