Objectifs du Millénaire pour le développement: pas de progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté

La possibilité d’atteindre tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) avant la date butoir de 2015 reste très faible, voire impossible, et ce malgré les progrès qui ont été réalisés à ce jour. Quatre objectifs principaux sont voués à l’échec, soit l’éradication de la pauvreté et de la faim, la réduction du taux de mortalité maternelle, la protection de l’environnement, y compris l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement appropriés, et enfin le partenariat mondial pour le développement.
La Coordonnatrice résidente des Nations Unies à Madagascar, Fatma Samoura, a parlé de cette non-réalisation des objectifs pour le millénaire, lors du lancement du rapport de suivi des OMD 3ème qui a eu lieu hier à l’Hôtel Carlton. Selon ses propres termes, elle a confirmé qu ‘«aucun progrès n’a été accompli dans la réduction de la mortalité maternelle. La pauvreté a augmenté en 2010. Trois Malgaches sur quatre vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les problèmes de précarité, des bas salaires et l’insécurité alimentaire demeurent des préoccupations réelles ». Trois ans à compter de la date limite prévue pour le programme, et malgré l’aide de ses partenaires et les progrès réalisés dans le programme de l’OMD, Madagascar est encore loin des objectifs. Les réalisations de tous les objectifs restent insuffisantes.
En ce qui concerne l’éradication de la pauvreté extrême et de la faim (OMD 1), les progrès sont lents et une forte régression a été observée. Selon le rapport, les trois quarts de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit 76,5%. 82% d’entre eux vivent dans les zones rurales et 50% dans les zones urbaines. Toutefois, l’OMD vise 35% de la population en 2015 dans le cadre de l’éradication de la pauvreté et de la faim, un objectif qui est loin d’être atteint en raison de l’insécurité alimentaire vécue par la population au cours des trois dernières années à cause de la crise et la mauvaise gouvernance qui s’ensuit.