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Vendredi 28 octobre 2011, 23h15, Omer Beriziky est enfin annoncé par le président de la HAT comme étant le premier ministre de consensus, le chef du gouvernement de transition qu’il a choisi. Sans surprise, c’est le candidat de la communauté internationale qui est nommé. Andry Rajoelina a choisi de son plein gré celui qu’on lui a fortement suggéré.

Omer Beriziky nommé premier ministre de consensus de la transition

« C’est avec une émotion certaine et beaucoup d’humilité que je me présente devant vous en tant que premier ministre de transition », ce sont les premiers mots d’Omer beriziky. L’heureux élu parmi les 15 candidats a remercié le président de la transition pour sa confiance. Il n’a pas oublié de remercier l’ancien président Albert Zafy pour son esprit d’ouverture. « Personnellement, je ne suis pas un militant de cette mouvance » a-t-il reconnu.

« Je promets de respecter sans faille la feuille de route qui servira de cadre avec le fihavanana malagasy et le dialogue », a déclaré Omer Beriziky. « La mission de la transition est de ramener le pays dans la normalité constitutionnalité par le biais d’élection libre, transparente et dont le résultat sera accepté par tous » a-t-il continué. Il annonce qu’une série de mesures allant dans ce sens seront prises par son gouvernement. 

« Je remercie les mouvances et les partis qui ont fait taire leur ambition pour que je puisse être nommé premier ministre », a lancé un Omer Berziky reconnaissant. Avant la divulgation de son nom, la porte-parole de la HAT a annoncé la prérogative du premier ministre de consensus. Il aura la charge de l’allocation juste et équitable des portefeuilles ministériels, selon un équilibre politique, de genre et régional. Pour Andry Rajoelina, les priorités de la politique du gouvernement seront la santé, la sécurité, le retour des bailleurs de fonds.

La cérémonie de présentation a été retardée de 4 heures. Andry Rajoelina a évoqué de longues discussions sur une affaire nationale de haute importance. Il revendique pourtant le choix comme étant le sien, à lui tout seul. « La transition et le pays ont besoin d’un homme droit et propre » a-t-il déclaré. Le président de la HAT rappelle qu’il veut « quelqu’un de confiance qui peut diriger la transition jusqu’à la fin car il y a un objectif important à atteindre ». 

« Le choix n’a pas a été facile, car les critères sont difficiles et le chalenge qui attend le premier ministre est immense », confie Andry Rajoelina. « Le choix doit être fait car le pays doit avancer, c’est une décision prise dans la sagesse, a-t-il martelé. « C’est une décision qui m’appartient à moi tout seul, prise dans la sagesse parce qu’il faut terminer la transition et que l’on ne peut être égoïste dans la gestion du pays », s’est-il répété.

Le rôle joué par la mouvance dans ce micmac politique digne d’une gigantesque combine a laissé perplexe la classe politique. Omer Beriziky est membre du bureau politique du Leader Fanilo, parti très proche de la HAT. Comme par hasard, le professeur Zafy l’a choisi après une rencontre avec l’ambassadeur sud-africain.

Le nouveau premier ministre est un inconnu sur l’échiquier politique à Madagascar. Il a une grande carrière de diplomate, ayant été en poste à Bruxelles pour représenter la Grande Ile au près de l’Union Européenne. Avant sa nomination, on disait déjà d’Omer Beriziky qu’il est le candidat de consensus pour les bailleurs de fonds.