Ravalomanana compte sur le soutien de son homologue sud-africain

La condamnation de la Justice malgache ne constitue pas pour lui une entrave au retour au bercail. Marc Ravalomanana risque l’arrestation s’il persiste à rentrer à Madagascar mais il refuse de jeter l’éponge. Dans une déclaration téléphonique à ses partisans, le 4 juin, le président en exil a affirmé qu’il sera soutenu par le président sud-africain, Jacob Zuma, pour son retour prochain dans la Grande Ile.

Pour Marc Ravalomanana, sa récente condamnation par la Justice malgache n’est pas un motif de se rétracter. Il a soutenu que la Cour ordinaire n’a même pas la compétence de le juger. Sa condamnation, dans le cadre de l’achat de l’avion présidentiel « Air force one II », constitue pourtant une sorte de dissuasion pour un éventuel retour à Madagascar.

La déclaration de Marc Ravalomanana laisse malgré tout présager le débarquement à Madagascar d’une troupe de pacification composée essentiellement de soldats sud-africains. En effet, il y a une semaine, le président en exil a affirmé que les militaires « pacificateurs » vont bientôt accomplir une mission sur le territoire malgache, sans préciser de quel pays ils sont originaires. 

L’Afrique du Sud assurant actuellement la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC), il ne devrait pas être difficile pour Jacob Zuma d’obtenir un mandat au titre de l’organisation en vue d’une éventuelle intervention militaire dans la Grande Ile pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Après le coup d’Etat du 17 mars dernier, Marc Ravalomanana devait quitter Madagascar pour des raisons de sécurité. Depuis peu, il envisage de retourner à Madagascar pour chasser les putschistes du pouvoir « grâce à un soutien international ». Aucune organisation internationale n’a effectivement reconnu la légalité de la Haute Autorité de Transition présidée par Andry Rajoelina, le tombeur de Marc Ravalomanana.