samedi , 27 avril 2024
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Toujours aussi brouillons en matière de gouvernance politique, la HAT et son gouvernement se mêle les pinceaux dans la gestion de l’élection législative prévue pour le 16 mars 2011. Dans l’impasse, le premier ministre Vital trouve le prétexte chez des partis alliés qui demandent le report du premier scrutin de l’année. Le gouvernement et l’autorité de fait ont été par deux fois totalement dépassés dans cette affaire.

Report de la législative de la HAT : un prétexte après l’incapacité avérée ?

Evidemment, le gouvernement Vital est disculpé d’avance. La date du 16 mars 2011 a été effectivement décidée par la conférence nationale des TGV. Par excès de populisme, la HAT n’a pas remis en cause cette décision qui la fait commettre une infraction flagrante à la loi électorale en vigueur. Le gouvernement Vital a même oublié de publier la convocation des électeurs fait maladroitement trois jours après le supposé conseil des ministres au cours duquel elle aurait été décidée.

Le premier ministre Vital a du mal à convaincre pour expliquer la non publication du décret. « On appelé les électeurs aux urnes, c’était le 14 ou le 16 décembre afin de respecter le délai de 90 jours », dit-il. Avec le fameux oubli, la convocation n’ayant pas d’effet que lorsqu’elle est publié dans les médias, ce délai n’a pas été respecté. Pour expliquer a posteriori la non publication du décret sur le scrutin, Camille Vital est encore moins convaincant : « le temps du dépôt de candidature est arrivé, est-ce que les politiciens sont-ils prêts à se porter candidats, il y a des contraintes climatiques ou liées à l’organisation ».

Pourquoi donc avoir appelé les électeurs à voter le 16 mars 2011 alors que c’est contre la loi électorale qui interdit une élection en saison de pluie, la CENI n’est pas prête, la crise politique n’est pas résolue… La HAT a ses raisons que la raison ne connaît pas. Ses alliés politiques appellent à respecter la loi électorale. Ils demandent que soit reportée cette élection que le gouvernement Vital a du mal à préparer, à commencer par le décret. Les nouveaux membres du Congrès de la transition ne sont pas si désintéressés vu leurs émoluments et privilèges sans être des élus.

Les transfuges du TIM se réjouissent d’avance d’un report. « Nous sommes ravis que le l’on nous ait demandé notre avis, c’est déjà défini dans la nouvelle constitution, il vaut mieux organiser le scrutin en saison sèche », a réagi Vy Vato Rakotovao. Le nouveau Secrétaire national de l’autre TIM reconnue par la HAT se plait dans son habit de membre de parlement. Il a déjà fait part de sa position sur le report nécessaire du scrutin du 16 mars 2011 décidée par une conférence supposée nationale, évoquant de nouveaux paramètres politiques à considérer et la nécessité d’organiser une élection crédible et acceptée par tous.  

Trois jours après la date supposée de l’ouverture des candidatures, le gouvernement Vital, en particulier le ministère de l’Intérieur, est incapable de sortir le décret fixant les modalités de l’élection législative. Pour effacer ce cuisant échec, il fallait sauver la face. Ce sont les partis politiques racolés par la HAT pour intégrer les institutions et fabriquer l’inclusivité et la consensualité qui viennent à la rescousse. Ils sont unanimes sur un fait, il faut reporter les législatives. Pas questions toutefois d’aborder l’incompétence du gouvernement à gérer un calendrier électoral. C’est la troisième fois que la HAT doit reporter un scrutin après avoir appelé les électeurs au vote.