dimanche , 28 avril 2024
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La mouvance Rajoelina se retire des négociations pour une issue à la crise sous l’égide de la communauté internationale. Pressé par son entourage au niveau de la HAT, Andry Rajoelina a confirmé ce retrait motivé par la crainte d’un retour au pays du président Ravalomanana.

Retrait des négociations : Andry Rajoelina tente de se justifier

Andry Rajoelina a finalement fait marche arrière et cède face à l’insistance de ses partisans et alliés pour se retirer des négociations politiques. Au lendemain de la promesse de sa mouvance de signer la charte de la transition, le président de la HAT confirme ce retrait. Le motif invoqué est la « duperie » constaté car les négociations ont été longuement axées sur l’amnistie et le retour au pays du président Ravalomanana, s’écartant des sujets convenus au début. 

La mouvance Rajoelina ne voit plus un intérêt dans ces négociations, au contraire, le possible retour du président Ravalomanana lui pose  un sérieux problème. Elle espérait de la médiation internationale une sorte de plébiscite et de reconnaissance. « La Communauté internationale m’avait consulté pour la mise en place d’un gouvernement consensuel et une charte à signer par les toutes les mouvances », rappelle Andry Rajoelina pour prouver sa bonne foi. Il aurait reçu la garantie que « personne ne pense que le retour au pays du président Ravalomanana soit une solution ». 

Le président de la HAT remet donc la pendule à l’heure du début des négociations. Il a insisté sur l’engagement que le parti TIM aurait pris en n’acceptant que le retour de « Dada » n’est plus une solution. Il explique ainsi la raison pour laquelle il a envoyé ses représentants au Carlton. « La discussion ne signifie pas que l’on va accepter ce qui sera décidé. Nous écoutons l’opposition, les opposants sont actuellement le parti TIM », a-t-il ajouté.

« Cinq mois de discussions, aucun résultat », se désole Andry Rajoelina. Il affirme que la charte devait définir la participation de toutes les parties prenantes à la conduite des affaires nationales. « C’est quoi l’amnistie ? On y parle du retour de « dada » (Marc Ravalomanana), pourquoi seulement l’amnistie, et non pas le reste ? » se demande le président de la HAT. Il a même fait un « référendum » express sur la question à Morondava. « Est-ce que faire revenir un meurtrier et un voleur (Sic) est une solution à la crise », un « Non » timide a été entonné, témoignant du caractère incongru de la question. 

Dans le camp de la HAT, le mot victoire est préféré à coup d’Etat. Le renversement du régime Ravalomanana par l’armée qui a fini ce que l’infructueux mouvement populaire a commencé est la base d’un régime prétendu démocratique. Le gouvernement s’adjuge même une majorité virtuelle et une illégitimité à toute épreuve, des prétentions qui ne sont pas reconnues dans le contexte de la médiation entre les quatre mouvances sous la conduite du Groupe de contact international.