jeudi , 25 avril 2024
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Les partisans de Marc Ravalomanana continuent leur mobilisation. Les leaders de la manifestation des légalistes font actuellement du retour imminent du président en exil un vrai cheval de bataille pour motiver la foule à garder le cap.

Six mois de lutte pour les légalistes

Des partisans qui s’impatientent, mais qui ne perdent pas l’espoir d’un retour au pays et, surtout, d’un retour au pouvoir du président réélu en 2006. C’est la scène quotidienne du rassemblement de la place du Magro depuis deux mois maintenant. Bien avant, les légalistes étaient sur la place de la démocratie à Ambohijatovo, avant d’en être « chassés » par les militaires de la Transition. C’était juste après le coup d’Etat de mi-mars. 

Avant cette échéance toutefois, les légalistes se rassemblaient à différents endroits de la capitale pour tenter de défendre, bec et ongles, le mandat de Marc Ravalomanana, face à un coup de force qui se préparait depuis fort longtemps. D’abord au stade de Mahamasina, puis dans les rues environnantes, et, finalement, devant le palais d’Etat de Iavoloha pour prévenir un assaut des mutins qui ont soutenu Andry Rajoelina lors du coup d’Etat.

En tout, voila presque six mois que les légalistes défendent la cause de Marc Ravalomanana. Censé diriger le pays jusqu’en 2011 pour un second mandat le président devait pourtant s’exiler au Swaziland, puis en Afrique du sud après le putsch. Depuis, il a engagé une véritable bataille diplomatique pour obtenir le soutien de ses homologues africains en vue d’un rétablissement de l’ordre constitutionnel à Madagascar, tout en promettant régulièrement un retour imminent dans la Grande Ile. 

Après l’échec des négociations en vue d’une recherche de solution consensuelle à la crise malgache, ce retour annoncé ne peut pourtant se faire que par la force. Marc Ravalomanana est actuellement taxé par la Haute Autorité de Transition de vouloir introduire des « mercenaires » dans le pays. Les légalistes rétorquent à leur tour qu’il ne s’agit point de faire intervenir des mercenaires mais des militaires réguliers issus des pays membres de la SADC pour le rétablissement de l’ordre.