vendredi , 19 avril 2024
enfrit
Les négociations de quatre mouvances politiques au Carlton Madagascar en vue d’une recherche de solution de compromis à la crise politique malgache piétinent plus que jamais. Les partisans de Marc Ravalomanana se sont abstenus de participer à ce « dialogue de sourds » depuis trois jours.

Troisième journée d’absence des pro-Ravalomanana aux négociations du Carlton

Les sympathisants du président en exil Marc Ravalomanana ne comptent pas rompre le dialogue politique mais posent leur condition. Depuis trois jours, la délégation des légalistes ne participe plus à la rencontre de l’hôtel Carlton, sous l’égide du Groupe international de contact. 

Depuis le début des pourparlers, les légalistes ont toujours exigé le retour au pays du président en exil. Dans le camp de la Haute Autorité de Transition, cette éventualité a été toujours considérée comme inacceptable. Le compromis semblait ainsi trop difficile à trouver. Tant les prises de position sont figées.

Quatre mouvances ont participé à la séance de négociations. A savoir la délégation de la HAT, celle de Marc Ravalomanana et les représentants de deux autres anciens chefs d’Etat, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. Jusqu’au 28 mai, les délégations de la HAT et d’Albert Zafy ont continué à participer à la rencontre. 

La récente déclaration du président de la Haute Autorité de Transition, Andry Rajoelina, a malgré tout quelque peu irrité le camp des légalistes qui souhaitent toujours le retour de Marc Ravalomanana au pouvoir. Avec fermeté, Rajoelina a exclu le retour au pays du président en exil. Ce qui ne fait que renforcer le clivage. Le ton est ainsi monté d’un cran chez Marc Ravalomanana qui a évoqué l’arrivée prochaine de militaires « pacificateurs ».  

Les négociations du Carlton visent malgré tout la résolution pacifique de la crise malgache. L’objectif serait l’adoption d’une « Charte de la Transition » avant l’organisation d’une élection libre et transparente. Toutes les parties prenantes ont toutefois du mal à trouver un terrain d’entente sur le partage de pouvoir.