mercredi , 1 mai 2024
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L’ancienne Sénatrice de la région Menabe, Naike Eliane, arrêtée par les militaires de la HAT en fin de semaine a été placée en résidence surveillée en attendant de passer en jugement. L’affaire concerne les manifestations politiques contre le gouvernement formé unilatéralement par la mouvance Rajoelina.

Un autre parlementaire légaliste sous les verrous

Un autre parlementaire proche du président en exil, Marc Ravalomanana, se trouve derrière les barreaux. Naike Eliane a été arrêtée dans un hôtel de la capitale, samedi 12 septembre, avant d’être placée en garde à vue à la brigade de la gendarmerie de Betongolo.

Déférée au parquet lundi 14 septembre, l’ancienne Sénatrice a été tout de suite placée en détention. Les autorités judiciaires préfèrent toutefois parler de « résidence surveillée », car Naike Eliane a été incarcérée dans une prison récemment entièrement rénovée et destinée spécialement aux femmes dans la localité de Manjakandriana, à une quarantaine de kilomètres à l’Est de la capitale.

Tollé général dans le camp des partisans de Marc Ravalomanana depuis l’arrestation de l’ex-parlementaire. Naike Eliane est inculpée notamment d’atteinte à l’ordre public et de destruction de biens d’autrui. Elle est en effet soupçonnée d’avoir provoqué des troubles dans le centre d’Antananarivo, quand les partisans de Marc Ravalomanana ont tenté d’accéder à la désormais « place de la démocratie ». Les manifestations se sont soldées par des échauffourées avec les forces de l’ordre.

Dimanche, l’Etat-major mixte opérationnel a fait savoir que d’autres arrestations vont avoir lieu prochainement. Une liste des personnalités à arrêter circule entre les mains des militaires de la Haute Autorité de la Transition. Une publication officielle par voie de presse est attendue même si la précédente a été pointée du doigt en raison du non respect du secret de l’enquête et surtout de la présomption d’innocence.

Pour les partisans de Marc Ravalomanana l’inculpation de Naike Eliane et les projets d’arrestation constituent une entorse aux accords de Maputo. Les quatre mouvances, dont  celle de Andry Rajoelina ont en effet convenu d’arrêter les arrestations politiques en vue de la réconciliation et de l’apaisement.