Un clin d’œil de l’équipe de la Transition à la jeunesse

Le président de la HAT en personne, Andry Rajoelina, a tenu à être présent aux assises des jeunes, organisées dans la capitale. A plusieurs reprises, dans d’autres circonstances, le chef de la Transition a promis un avenir meilleur à la jeunesse malgache.

Lors d’une tournée, destinée à l’installation officielle du nouveau chef de Région de l’Amoron’Imania, dans la ville d’Ambositra, Rajoelina a annoncé la construction d’un gymnase. Une promesse sans doute difficile à tenir compte tenu du maigre budget dont dispose l’Etat depuis le putsch du mois de mars dernier, mais annoncée en grande pompe malgré tout. 

Les assises nationales des jeunes ont été en outre une occasion pour le président de la HAT de promettre 200 millions Ariary aux participants, dans le but de financer un certain nombre de projets. Ces assises se sont terminées malgré tout en queue de poisson. Des associations de jeunes étaient restées sur leur faim au terme de trois jours de rencontre.

Malgré tout, les assises nationales de la jeunesse étaient une occasion en or pour la Transition de redorer son blason. Sans un soutien effectif de la majorité de la jeunesse, de 18 à 35 ans, il est en effet difficile pour un candidat potentiel de se faire élire facilement à la magistrature suprême. Et Andry Rajoelina en est parfaitement conscient. D’où l’offensive particulière de la HAT vis-à-vis des jeunes des différentes régions. Les participants aux assises nationales étaient en effet issus des 22 régions de l’île.

La proportion de la population jeune est restée très importante dans la Grande Ile en raison d’un fort taux de fécondité. La jeunesse malgache n’est pourtant pas acquise entièrement à la cause de Rajoelina à en voir l’assiduité d’un certain nombre d’étudiants et de jeunes employés, qui ont perdu leur emploi durant la crise, aux manifestations des légalistes qui revendiquent le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana.

En 2002 également, Marc Ravalomanana a bénéficié d’un soutien exemplaire des jeunes de la capitale durant la période électorale et au cours du mouvement populaire qui l’a conduit au pouvoir. Toutes les formations politiques qui ont conquis le pouvoir à Madagascar ont ainsi misé sur le soutien effectif des jeunes.