samedi , 27 avril 2024
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Un facebooker malgache arrêté par la Brigade Criminelle
A Antananarivo, la fréquentation des cyber-cafés est en grande partie liée au phénomène réseaux sociaux.

Un facebooker malgache arrêté par la Brigade Criminelle

Tout a commencé par une rumeur sur l’effondrement du tunnel très fréquenté d’Ambanidia à Antananarivo. Plusieurs utilisateurs du réseau social Facebook avaient relayé la fausse information, créant un vent de panique dans la capitale, d’autant que certains d’entre eux évoquent un bilan lourd de plusieurs dizaines, voire de centaine de morts. Un facebooker, d’une trentaine d’année, vient d’être arrêté par la Brigade Criminelle et placé en garde à vue. Il risque la prison, notamment pour atteinte à l’ordre public selon une source policière.

On ne peut définir pour l’instant s’il s’agit de la première personne à l’origine de la fausse nouvelle diffusée sur facebook, ou d’un individu qui a relayé la rumeur sans avoir vérifié la véracité de l’information.

La police a laissé entendre que plusieurs autres arrestations pourraient ainsi avoir lieu étant donné que l’information erronée a été relayée à plusieurs reprises. Cette enquête policière relance en tous cas le débat et les polémiques sur l’utilisation des réseaux sociaux dans la Grande Ile, ainsi que sur le Code de la communication récemment promulgué par le président malgache.

En théorie, les délits de propagation de fausses nouvelles ne relèvent plus du domaine pénal à Madagascar. Sauf que pour certaines situations où les publications pourraient interférer dans des domaines sensibles de la vie en société, d’autres charges relevant du code pénal peuvent être soulevées. C’est ainsi qu’un administrateur d’un groupe sur facebook a été déjà incarcéré depuis quelques mois après avoir été condamné à un an d’emprisonnement.

Le nouveau cas qui fait actuellement l’objet d’une vaste enquête policière alimente les discussions sur une nouvelle manière de régulation de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, en général, et des réseaux sociaux sur internet en particulier dans la Grande Ile. Car ni la loi contre la cybercriminalité, ni le nouveau Code de la communication ne répond à l’attente des professionnels des médias et des simples utilisateurs d’internet.