A priori, la réunion est confirmée. La Commission de l’Union Africaine a même adressé une invitation à tous les chefs de mouvances politiques, à savoir Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana. C’est comme si les initiateurs de la réunion ignorent que trois d’entre eux sont en exil forcé, interdits d’entrée sur le territoire de Madagascar.
Pour sa part, Andry Rajoelina et ses collaborateurs ont affiché depuis quelques jours une ferme volonté de mettre fin à la Transition «consensuelle » et « inclusive ». Ils veulent aller aux élections sans être obligés de « cohabiter » avec les trois autres mouvances. L’équipe de Rajoelina penche de plus en plus vers la fin du processus de mise en œuvre des accords de Maputo et d’Addis-Abeba. Le président de la Transition serait déjà en quête d’un nouveau Premier ministre qui ne sera plus « de consensus ».
Visiblement, les conditions idéales d’une réunion du GIC ne sont pas remplies. Les membres du groupe international de contact n’auront aucun mal à rejoindre Antananarivo. Mais ce ne sera pas le cas des membres des mouvances politiques. Et de l’autre côté, Andry Rajoelina ne souhaite plus discuter du processus de Maputo.