mercredi , 24 avril 2024
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Le 6 octobre constitue une nouvelle échéance dans la résolution de la crise politique à Madagascar, avec, à la clé, une réunion du Groupe international de contact, dans la capitale malgache.

Une troisième réunion des médiateurs programmée à Antananarivo

Cette fois, les médiateurs internationaux veulent peser de tout leur poids pour tenter de résoudre la crise malgache. Le Groupe international de contact qui réunit l’ensemble des médiateurs sera représenté par une forte délégation à Antananarivo le 6 octobre.

Le président de la Commission Africaine, en personne, le gabonais Jean Ping, est ainsi attendu dans la capitale malgache. De même, le président du Conseil de paix et de sécurité, Ramtan Lamamra, participera normalement à la réunion.

Plus de six mois après le coup d’Etat, la situation à Madagascar n’a pas réellement évolué, hormis la signature, sans suite, des accords de Maputo en début août. Les médiateurs ont pourtant fixé un délai de six mois aux « autorités de fait » pour trouver la voie du retour à « l’ordre constitutionnel », sans résultat probant.

Il a fallu ainsi prendre le taureau par les cornes. C’est pour le moment le statu quo qui prévaut en effet actuellement. 

La composition de la délégation des médiateurs qui seront présents à Madagascar démontre la volonté du Groupe international de contact « d’en finir», si possible, avec la crise malgache. Certains membres des mouvances politiques impliquées dans le processus parlent d’une « réunion de la dernière chance».

A cette occasion, le communiqué des médiateurs semble effectivement plutôt sévère. Le ton est monté d’un cran. Il a été, par exemple, spécifié que « Le Conseil de paix et de sécurité a exprimé sa détermination à imposer toutes les mesures (…) y compris des sanctions ciblées à l’encontre des auteurs du changement anticonstitutionnel et de tous ceux qui contribuent au maintien de l’illégalité, si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli».

La réunion du 6 octobre sera donc une nouvelle, et probablement la dernière, occasion de trouver une solution « consensuelle » à la crise politique malgache. 

Les accords de Maputo et la Charte de la Transition signés à Maputo par Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy sont restés lettre morte. 

La mise en place du second gouvernement de Monja Roindefo, sans l’aval des autres mouvances, n’a fait que renforcer le clivage entre les forces politiques. 

Les trois autres mouvances tentent, tant bien que mal jusqu’à présent, d’isoler l’équipe du Premier ministre Monja Roindefo et du président de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina.