Les habitués du Centre Culturel Français d’Analakely le reconnaissent tous. C’est cet homme, qui ne parle pas beaucoup, très humble et discret à la fois, mais qui fait bien son travail. En fait, Ndrematoa est un dessinateur, et pas seulement, il est aussi auteur. Dans ce monde très restreint des auteurs de bande dessinée à Madagascar, Ndrematoa est parmi les meilleurs.
Le début de l’année 2008 sera surement marqué par la sortie de « Vendetta », sa nouvelle bande dessinée éditée par Tsipika. C’est un ouvrage de 32 pages en noir et blanc.
Ce titre, inspiré de l’italien, veut dire « vengeance ». L’oeuvre retrace l’histoire de deux vieux complices de vol, dont la trahison de l’un a généré un horrible drame…..
L’histoire est intéressante et prouve bien que Ndrematoa n’est pas arrivé là par coup de chance mais parce qu’il a un réel talent. La bande dessinée relie en effet deux mondes, celui du dessin et celui de l’écriture. En plus, il a essayé de refléter dans son oeuvre des réalités vécues par les Malgaches de milieux défavorisés. Et comme le dit l’auteur lui même, cette oeuvre « est inspirée d’un fait réel ».
Ce produit découle des deux concours organisés par le Centre Culturel français intitulés « BD Polar » en 2006 et « Fait-divers » en 2007. Et l’auteur est déjà dessinateur auprès de l’édition Horaka entre 1982 et 1985. Après des aventures dans ce domaine, il est actuellement le dessinateur attitré de son lieu de travail, c’est-à-dire, celui du Centre Culturel Français, anciennement Centre Culturel Albert Camus.