vendredi , 19 avril 2024
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La récente déclaration de Pierrot Rajaonarivelo défraie la chronique.

Arema: Opposition? Collaboration?

La déclaration de Pierrot Rajaonarivelo, secrétaire national de l’Arema (parti fondé par Didier Ratsiraka) a réussi presque à eclipser le cinquième titre mondial du Brésil et les affrontements imminents au nord de Madagascar entre les « troupes de libération » et les rebelles armés. La presse a fait largement echo à la décision de l’ancien vice-Premier ministre du gouvernement Tantely Andrianarivo de reconnaître, à sa manière, Marc Ravalomanana comme président de la République.

Pour Madagascar Tribune, cette « offre de collaboration » constitue ni plus ni moins un « coup de tonnerre dans le ciel politique ». Le quotidien avance que « cette proposition inattendue offre de nouvelles perspectives de règlement à l’actuelle crise ». Et Tribune soutient manifestement cette initiative en expliquant dans son éditorial que « l’appel de Pierrot Rajaonarivelo vient présenter un intérêt réel. L’écouter et tenir compte de ce qu’il dit est un signe de courage et de maturité ». Pour ce quotidien, il ne faut voir dans cette offre que les « bienfaits » qui sont « la réconciliation nationale et la réconciliation internationale pleine ». Tribune s’inquiète cependant de l’accueil que le camp Ravalomanana réservera à cette intiative.

Midi Madagasikara souligne que « sous la pression de la France, l’Arema est sur le point de reconnaître Ravalomanana et Pierrot Rajaonarivelo renie Ratsiraka ». La décision de Pierrot Rajaonarivelo est prise « tardivement », analyse ce quotidien avant de se demander quelle est la « réconciliation telle qu’elle est définie par le Quai d’Orsay ».

Pour L’Express de Madagascar, les infos du jour et de la semaine tournent autour des offensives militaires dans le nord, de la venue du ministre français de Affaires Etrangères à Madagascar et de la décision de Pierrot Rajaonarivelo. Dans toutes ces actualités, L’Express note beaucoup de désinformation. Résumant ces actus, L’Express avance que « l’entrée des troupes régulières et loyales au président Marc Ravalomanana à Antsiranana pourrait être reculée de quelques jours. Sur le plan politique, dans l’attente d’une éventuelle venue du ministre français des Affaires Etrangères Dominique de Villepin qui n’a fait l’objet d’aucune confirmation officielle, d’un hypothétique nouveau remaniement gouvernemental, les acrobaties sémantiques du président national de l’Arema Pierrot Rajaonarivelo laissent perplexe ».