samedi , 27 avril 2024
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Bois de rose à brûler

Bois de rose à brûler

C’est un problème de confiance qui se pose actuellement, en ce qui concerne la récupération des stocks de bois de rose. En fait, pas grand monde n’est sûr que les stocks de bois de rose seront véritablement incinérés. D’où l’inquiétude. Andry Andriamanga, Coordonateur national de l’Alliance Voahary Gasy, a affirmé « qu’il serait beaucoup plus bénéfique de récupérer les bois de rose et les attribuer à des artisans malgaches, au lieu de les incinérer ». Son point de vue exprimé dans la presse locale a très vite eu un écho favorable de la part de groupements nationaux d’artisans professionnels. Lesquels s’insurgent aussi contre le projet d’incinération des bois de rose situés en zone difficile d’accès. Un artisan a affirmé que « s’il était possible à des trafiquants d’aller dans ces zones pour couper les bois de rose, il doit être possible de s’y rendre pour récupérer les rondins ». Certains artisans se portent déjà volontaire pour trouver les moyens de récupérer les bois de rose. L’Alliance Voahary Gasy estime que les stocks que l’on projette de brûler peuvent valoir quelque 1 million d’euros si on lance un appel d’offre international. En tous cas, tout le monde admet actuellement que la guerre contre le trafic de bois de rose annoncée en grande pompe par le nouveau président de la République, Hery Rajaonarimampianina, est loin de porter ses fruits. Des observateurs parlent de plus en plus de véritable « mascarade », car les coupes de bois de rose continuent actuellement en pleine forêt et, notamment, dans des réserves naturelles censées être surveillées par l’Etat. Les exportations illicites se poursuivent aussi alors qu’aucun trafiquant n’a été arrêté. Même des trafiquants notoires qui ont été cités dans un rapport du Premier ministre, Jean Omer Beriziky, peu de temps avant son départ du pouvoir, restent libres et intouchables actuellement.