vendredi , 8 novembre 2024
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Parc d’Andasibe : Des chasseurs de lémuriens interpellés

Parc d’Andasibe : Des chasseurs de lémuriens interpellés

C’est un phénomène qui a perduré au niveau de certaines zones protégées à travers la Grande Ile mais auquel il a été difficile de trouver un remède. Des populations chassent souvent les lémuriens, une espèce protégée et endémique de la Grande Ile.

Des chasseurs ont été récemment interpellés dans les environs du parc d’Andasibe, au centre-Est de la Grande Ile. Les autorités locales tiennent à afficher la fermeté, face à ce fléau. Deux hommes ont été arrêtés et incarcérés tandis qu’un autre a pu prendre la fuite selon le ministère de l’Environnement.

« Des touristes internationaux parcourent souvent des dizaines de milliers de kilomètres pour admirer nos lémuriens mais certains de nos compatriotes n’hésitent pas à en faire des gibiers, c’est plutôt désolant », a affirmé un représentant de l’administration dans le district de Moramanga, non loin du parc national d’Andasibe, un des parcs les plus visités de Madagascar.

Depuis fin 2009, l’ONG Conservation International a déjà tiré la sonnette d’alarme au sujet de ces chasses illicites de lémuriens, un primate que l’ONG a déjà estimé comme étant « en grand danger ». D’autres ONG locales ont également attiré l’attention des autorités du pays sur ce phénomène.

« Nous avons constaté une amplification du phénomène vers 2009, quand le pays est entré dans une crise politique consécutive au coup d’Etat » a raconté un guide du parc de Marojejy, au Nord de la Grande Ile. La situation s’est aggravée, tout comme le phénomène du trafic de bois de rose s’est amplifié à la même période.

« Il y a différents types de chasseurs de lémuriens à Madagascar. Il y a ceux qui se nourrissent de la viande de lémuriens en raison de la pauvreté, et ceux qui en tirent des bénéfices. Certains hôteliers considéreraient le plat de lémuriens comme des plats de luxe », explique un agent du ministère de l’Environnement.

Ce qui inquiète la population locale, aux environs du parc d’Andasibe, est que les chasseurs sont généralement munis de fusils. Ce qui laisse penser qu’ils ne sont pas issus de la population rurale sur place. Le ministère évoque la possibilité d’un réseau qui soutient cette chasse illégale, alors que les lémuriens sont déjà menacés à divers endroits par la déforestation et par les cultures sur brûlis.