Pour le Directeur général Guy Suzon Ramangason, la mission de MNP doit avoir un impact sur la population à travers des aspects concrets du développement durable. « Nous sommes des gestionnaires de parcs, il y a des opportunités pour le développement et nous les exploitons que ce soit pour le tourisme ou autre chose », affirme-t-il. « Vous n’avez qu’à comparer une photo des sites comme Ranohira et Ranomafana avec ce qu’il existe aujourd’hui pour constater le développement ».
L’écotourisme permet d’apporter du développement économique dans la zone et aussi de faire entrer de l’argent pour financer la conservation des parcs. « Le défi c’est d’assurer la pérennisation financière par un moyen légal », a ajouté Le DG de Madagascar National Parks. Il révèle que les bailleurs de fonds étaient hésitants de négocier avec l’Etat occasionnant un gap de 30% des 3,5 millions de dollars attendus pour financer les programmes environnementaux. Les activités tolérées dans les parcs des catégories 1, 2 et 4 gérés par le MNP sont la recherche scientifique et le tourisme. Le WWF travaille dans les aires protégées de catégorie de 5 et 6, dans des paysages de conservation où on peut faire des activités de production en respectant l’environnement, elle transfère la gestion des forêts autour des parcs à la population locale.
Le partenariat MNP – WWF à Madagascar et dans l’Océan Indien Occidental va durer 3 ans sera focalisé sur la recherche de financement et sur l’élaboration de programmes pour la conservation et la protection de la biodiversité. Il concerne, d’une part, les six zones prioritaires de WWF Madagascar, à savoir le corridor forestier de Fandriana Vondrozo, le paysage terrestre des mangroves de Tsiribihina, le paysage terrestre et marin du plateau Mahafaly, le paysage terrestre de Mandrare, le paysage marin du Cap d’Ambre et le paysage forestier du Nord ; et d’autre part, les 67 aires protégées et parcs nationaux gérés par MNP. Les deux organismes mettent leurs expériences et leurs moyens en commun pour avoir un meilleur résultat. En tout, une superficie de 2 millions ha sera couverte par cet accord.
Une première collaboration réussie à Tsimanampetsotsa
Les activités dans ce partenariat recouvrent des domaines tels que l’éducation environnementale, les plans d’aménagement du territoire et de l’utilisation du sol, la gouvernance locale, le renforcement de capacité, le soutien aux initiatives villageoises… « La superposition géographique des paysages, des parcs et réserves concernés nous permet de mettre en commun notre vision de conservation et de promotion de ces lieux où la richesse naturelle et les services écologiques sont importants », explique Guy Suzon Ramangason.
« Par souci de cohésion, d’efficacité et de performance commune en faveur de la conservation de la biodiversité et du développement durable au service des communautés, nous avons décidé de consolider nos engagements conjoints sur le terrain », a déclaré Nanie Ratsifandrihamanana, Directrice de WWF MWIOPO. Cet accord est la suite d’une première collaboration réussie qui a vu intégrer le Parc national de Tsimanampetsotsa dans le projet de surveillance aérienne des aires protégées assurée par le WWF. Grâce aux photographies aériennes, les villageois ont été sensibilisés sur l’impact de la déforestation et de l’agriculture sur brûlis à l’intérieur et à l’extérieur du parc. Ils ont accepté d’intégrer de nouvelles pratiques agricoles.