samedi , 20 avril 2024
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Les magistrats ne sont pas contents après les récentes déclarations des représentants des bailleurs de fonds à Madagascar. C'est une "affaire interne aux magistrats", selon l'un d'eux. Dans un autre match, l'imbroglio foot n'est pas prêt d'être clos.

Déclaration de patrimoine: les magistrats persistent et signent

Dans une interview accordée à Madagascar Tribune, Richard Razakavonison, magistrat à la Cour Suprême et ancien secrétaire général du Syndicat des magistrats de Madagascar s’est dit étonné par l’attitude des bailleurs de fonds qui ont déclaré que la « négation de la déclaration de patrimoine constitue un manque de transparence et pourrait être un facteur de blocage dans l’octroi des aides internationales ». Ce magistrat évoque la souveraineté et l’indépendance de la justice en avançant que cette déclaration est « une affaire interne à la magistrature » et qu’elle ne « fait pas partie des conditionnalités imposées par les bailleurs de fonds pour le déblocage des aides internationales ».


Dans « Vision », Midi Madagasikara se demande s’il n’y a pas « droit d’ingérence » en la matière. En effet, pour ce quotidien, « nonobstant l’objectif fort louable et loué, du reste par les justiciables, d’obligation de déclaration de patrimoine par les magistrats, les remarques des bailleurs de fonds sur la décision de la Chambre administrative de la Cour Suprême, remettent sur le tapis la question de la souveraineté d’une décision judiciaire et le sacro-saint principe de l’autorité de la chose jugée ».


Et L’Express de Madagascar de soutenir qu' »il est normal dans un régime qui tend à la bonne gouvernance que l’on attende plus, que l’on exige plus d’un magistrat que d’un ministre, d’un douanier… ». Cependant, « c’est d’abord à l’Etat de redonner sa dignité au juge, son pouvoir au magistrat ». Pour L’Express, « à la République des juges, préférons les juges de la République ».


Dans un autre domaine qui défraie également la chronique, la presse commente largement la nouvelle décision du ministère de la Jeunesse et des Sports d’invalider la seconde élection du bureau de la fédération malagasy de football.