Démantèlement des barrages. Dakar II en filigrane

Le week-end dernier n’a pas été de tout repos pour l’ensemble de la population de l’île. Un week-end qui devrait préfigurer la suite des événements marqués par un Dakar II qui se profile (et la question qui revient: Ravalomanana ira-t-il ou non la-bas?) et la fin de l’ultimatum adressé par le ministre de la Défense nationale aux hommes en uniforme qui maintiennent encore le barrage et refusent de s’aligner sur le nouveau pouvoir légal.

L’action contre les barrages a déjà commencé comme nous le rapporte Midi Madagasikara (« Morondava-Miandrivazo : Les barrages ont été enlevés »).
Madagascar Tribune affirme cependant dans son édito que « contrairement à l?attente de beaucoup, il n?y aura ni ce jour ni les prochains jours une expédition contre les barrages ». La principale raison semble être l’indécision et l’incertitude relatives à l’attitude de l’armée. Pour Tribune, « face au génocide qui se prépare, beaucoup espèrent aujourd?hui à une éventuelle intervention de la communauté internationale. Mais, vu l?attitude de certains pays européens concernant la crise malgache, tout porte à croire que ni l?Onu, ni l?Union Européenne et ni les Etats-Unis ne vont réagir. Une attitude qui semble approuver les agissements des milices l?île ».

L’information de ce lundi est axée principalement sur la conférence de presse accordée par le général Rajohnson Bruno, « chef d’Etat Major de l’armée » nommée par Didier Ratsiraka, ce dernier se considérant toujours comme président de la République.

Ce général qui se dit « légaliste » avance que « l’Armée appartient à la République, mais n’est pas au service d’une personne ». Pour L’Express de Madagascar qui rapporte ces propos, « on ne demande qu’à le croire ».