mercredi , 24 avril 2024
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Des assises nationales du tourisme avant la deuxième édition de l’exposition Enjoy Madagascar, tout le secteur du tourisme s’active pour préparer au mieux l’année 2010. Le bilan de l’année de la crise a été moins catastrophique que prévu en termes de fréquentation, soit un peu moins de 50% par rapport en 2008.

Des assises nationales du tourisme pour lancer la destination Madagascar en 2010

L’absence des touristes à Antananarivo confirmé par le très faibles taux d’occupation des chambres aux alentours des 20% ont laissé présager le pire pour le bilan de l’année. Finalement, les touristes sont venus à Madagascar mais ont préféré rejoindre les régions plus calmes sur le plan politique. De janvier à novembre 2009, 148 400 visiteurs ont été enregistrés. Ce qui est certes bien en-deçà des 350 000 espérés après une bonne année 2008 qui a vu débarquer 340 000 touristes.

Pour le ministère et l’Office national du tourisme, l’important est aujourd’hui de préparer l’année 2010. « C’est maintenant que les tours opérateurs étrangers préparent leur catalogue, nous devons y figurer », estime la ministre Irène Andréas. Elle insiste sur l’influence que pourrait avoir la résolution de la crise politique dans le pays. « Il faut regagner la confiance de ces professionnels pour faire venir à nouveau les touristes », a-t-elle ajouté. Les assises nationales du tourisme sont par ailleurs axées sur la relance. « Nous devons miser sur le tourisme durable », a déclaré la ministre.

Les opérateurs touristiques croient-ils encore en cette relance ? Le peu d’engouement pour les assises nationales soulève des interrogations. Le plan de relance déjà remis au gouvernement de la transition n’a pas eu de suite. Les avantages fiscaux réclamés auprès du ministère des Finances seraient difficiles à obtenir dans un contexte où l’Etat doit remplir sa caisse pour survivre.  Le problème du transport aérien ne s’arrange pas quand des mesures politiques referment l’open sky. 

Pourtant, le tourisme reste l’une des principales sources de devises pour Madagascar avec environ 167 millions de dollars de recette en 2009, contre 310 millions de dollars en 2008. La seule bonne nouvelle est que la dépense moyenne d’un touriste a légèrement augmentée. Le tourisme a été le secteur le plus touché par la crise politique. Le chômage technique a été inévitable même pour les plus grands comme l’Hôtel des thermes d’Antsirabe. 

Les activités de promotion de la destination Madagascar par l’Office national du tourisme à travers les salons à l’étranger comme le World Travel Market à Londres ou le Top Resa de Paris ont porté leurs fruits. Les touristes sont venus mais zappaient l’habituel escale de deux ou trois jours à Antananarivo, selon les recommandations des souscripteurs ou des ministères des affaires étrangères. Ce sont les zones touristiques dans les régions qui en ont bénéficié. Nosy-Be, le premier pôle touristique de Madagascar a réussi à éviter la catastrophe économique et sociale à raison de promotions sans précédents. Pour une fois, le tourisme de luxe a même été «  bradé » aux touristes nationaux. 

La compagnie Air Madagascar a contribué à relancer la destination en misant sur les vols régionaux. Son offre BOGOF qui consiste à acheter un billet pour obtenir un autre gratuitement a été lancée depuis le 26 octobre pour ne prendre fin que le 17 décembre 2009. Les vols en provenance de l’île Maurice, la Réunion, Johannesburg, Moroni, Dzaoudzi et Nairobi sont concernés.