L’atelier national sur le développement du tourisme implique les acteurs publics. Chaque région est incitée à concevoir et appliquer une stratégie. Selon la ministre Irène Andréas, le tourisme n’est pas un secteur hermétique et peut porter vers le haut d’autres activités économiques comme l’agriculture, l’élevage, le transport ou l’artisanat. « C’est un secteur où l’on peut lutter contre la pauvreté et le chômage », affirme-t-elle.
Le ministère prépare les acteurs régionaux aux changements décidés lors des assises nationales. « On va décentraliser le travail, par exemple, les formalités pour ouvrir un établissement hôtelier pourront être accomplies au niveau des régions, cela évite aux opérateurs de faire un long déplacement jusqu’à Antananarivo », explique la ministre du Tourisme. Irène Andréas mise sur la collaboration de l’administration centrale avec les communes et les régions pour développer les activités touristiques.
Malgré une année de crise qui a vu Madagascar sur la liste rouge des ministères des Affaires Etrangères, 150 000 touristes sont venus en 2009, dont très peu ont fait un séjour dans la capitale. L’année 2010 n’est pas mieux partie puisque des incertitudes planent toujours sur la situation politique générant un climat d’insécurité. Afin de rassurer les voyagistes, le ministère du tourisme et le Secrétariat d’Etat à la sécurité intérieure mettent en place une police touristique. La sécurisation des routes nationales figure parmi les priorités.