vendredi , 19 avril 2024
enfrit
Depuis deux semaines, les gros comme les petits fumeurs commencent à réviser leur budget tabac. Le prix des cigarettes n'est pas épargné par la conjoncture.

Hausse du prix des cigarettes

« Un coup de tabac » chez les fumeurs depuis deux semaines maintenant. Des marques de cigarettes disparaissent des étagères. Cette disparition annonce une hausse officielle du prix du tabac. Pour le moment, la hausse est officieuse et est variable dans le temps et dans l’espace pour ne pas dire anarchique mais en règle générale, le prix conseillé par le distributeur est
multiplié par deux voire plus.

Si les grossistes et par voie de conséquence les détaillants ont pris la décision
d’augmenter le prix
du tabac, le distributeur exclusif, Promodim continue
pourtant d’en livrer au prix habituel. Du moins pour le moment. « Cette hausse est liée à la crise. Faute de carburants, les grossistes sont en voie de rupture de stock « , affirme
Rabarijaona, un responsable de Promodim.
Interrogé sur l’éventualité d’une baisse du prix du tabac après la crise, il s’est dit pessimiste. Les impôts sur le tabac constituent une des principales ressources fiscales de l’Etat. Pourtant depuis le début de la crise, il a déclaré qu’il fut un temps où Promodim a suivi l’avis du Groupement des Entreprises de Madagascar (Gem) qui a incité les opérateurs à faire la grève des impôts. « Nous avons pu payer une partie de nos impôts mais la situation actuelle ne nous permet pas de régler le reste » a-t-il martelé.

Sacimem sur le point de perdre son marché

Du coté de la société manufacturière de cigarettes, Sacimem, la rupture de stock menace et les matières premières font défaut, toujours faute de carburants. Actuellement, de source discrète, la majorité de ses employés sont obligés de prendre involontairement leur congé non payé pour atténuer les difficultés conjoncturelles de la société. Elle risque par la suite de déclencher le chômage technique et même de fermer définitivement sa porte si la crise perdure. Dans ce cas, les cigarettes made in Madagascar risquent de disparaître du marché.
Les accros pourront dés lors se rabattre sur les cigarettes importées en y mettant le prix. Soit, ils mettent un point final au tabac. L’Organisation Mondiale de la Santé aura ainsi réussi à faire de la crise un allié de taille.