Le DSRP et l’opposition noyés dans la cacophonie du Golfe

« Aujourd’hui s’ouvre une nouvelle semaine. L’Irak évidemment demeure le principal centre de l’actualité. Mais le monde, lui, doit aussi continuer à tourner. DSRP oblige! », selon Stéphane Jacob dans Midi Madagascar. Une Grande Ile qui, cette semaine, commémore l’insurrection du 29 mars 1947, élabore son Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP – consistant à recueillir toutes les propositions et autres idées émanant des forces vives de la nation ) et fait face aux manifs – interdites par les autorités publiques – concoctées par l’opposition et des anciens compagnons de lutte de Marc Ravalomanana – des amis qui, soit dit en passant, sont aujourd’hui plus éloignés que proches du régime.

Le « bouillant » Pety Rakotoniaina se trouve bien sûr à la tête de ces derniers. Après les manifs de Toliara, ville portuaire du sud de l’île et suite aux critiques contre le gouvernement, « cette fois-ci, il évoque des faits troublants inhérents aux dernières nominations aux hauts emplois de l?Etat », selon Madagascar Tribune qui publie les propos de l’ancien président de la délégation spéciale de la province de Fianarantsoa. Pety Rakotoniaina critique la nomination de certains anciens dignitaires proches de Didier Ratsiraka aux hauts emplois de l’Etat au détriment des anciens compagnons de lutte. Le chef de l’opposition, l’ancien chef de l’Etat Zafy Albert, toujours aussi virulent à l’endroit de Marc Ravalomanana. Dans La Gazette de la Grande Ile, Zafy Albert accuse le régime actuel de « ne faire que favoriser l?entourage du président Ravalomanana – « les copains d?abord ».

Dans son édito, Madagascar Tribune, très critique, revient sur cette question de nomination en avançant que « transparent, le gouvernement dégage déjà sous un masque de technicité ou de performance plus, une odeur de népotisme sinon un relent de remise en selle des mains agissantes de l’ancien régime. Les changements promis depuis la Place 13-Mai sont en train de partir en fumée et les pétales de la rose épineuse s’étiolent pour servir d’engrais ou de fumure à la contestation. Dans un autre domaine, poursuit Raw, le clientélisme et le début du règne d’un réseau dont les principaux maillons sont identifiés depuis la Banque centrale jusqu’à la vice-primature en passant par des bureaux d’études et entreprises ».

La presse rapporte également dans ses colonnes le déplacement du chef de l’Etat à NosyBe Hell-Ville le week end dernier où il s’agissait selon L’Express de Madagascar « de donner le un coup de pouce pour réconcilier l’île aux Parfums avec la reprise ».