LES ANCIENS DIRIGEANTS SE REMETTENT SUR LE DEVANT DE LA SCENE

Après la conférence de presse des avocats de l’ancien vice-Premier ministre Pierrot Rajaonarivelo et la télénovela judiciaire de l’ex chef de Gouvernement Tantely Andrianarivo, la sortie médiatique de Didier Ratsiraka après sa condamnation à 10 années de travaux forcés fera certainement encore couler beaucoup d’encre cette semaine. La Gazette de la Grande Ile a consacré sa Une aux interviews accordées par « l’officier des marines » à Radio France International et TV5. Pour le quotidien malagasy, Didier  Ratsiraka cherche à « séduire et déstabiliser ».

Extrapolant ses analyses, La Gazette pense que la France, éprouvant  « du dépit et de la contrariété » parce que « Marc Ravalomanana a stationné ostensiblement sur le sol des Etats-Unis, comme pour manifester sa préférence? pourrait lâcher les deux jokers considérés comme francophiles et jusqu’ici muselés : Didier Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo ». « Samedi, Didier Ratsiraka semble avoir étrenné cette large liberté accordée par les autorités françaises », suppose encore le quotidien qui « remarque » que « l’amiral Ratsiraka dispose encore d’un certain pouvoir de nuisance pour le régime actuel ».

Midi Madagascar aborde également cette sortie de l’amiral mais en axant plus son information du lundi à la constitution d’une plate-forme informelle de l’opposition qui serait conduite par l’Arema, le parti créé Didier Ratsiraka. Midi se base sur un communiqué de ladite plate-forme pour avancer que cette dernière « donne l’impression de  » lâcher  » l’Amiral Ratsiraka et voue son entière reconnaissance à l’endroit de Pierrot Rajaonarivelo Pour Midi, « la condamnation par contumace de Didier Ratsiraka aurait constitué le dernier coup de semonce pour que les partis et autres formations, sinon tendances de l’opposition, se réunissent autour d’une table pour se manifester ».

Pour trancher avec ce feuilleton politique, relevons cette information rapportée par L’Express de Madagascar sur le projet de colloque international destiné à « en finir avec le « Kere » (famine chronique) dans le sud. Ce colloque initié entre autres par l’écrivain Michèle Rakotoson, entend dégager « une réponse scientifique, pratique et définitive,  avec le concours des meilleurs spécialistes sur le problème ».