samedi , 20 avril 2024
enfrit
Le discours de samedi dernier à Antsirabe était très attendu. Le public n'a pas été deçu. Car de surprises, il y en a eu. Le "troisième grand pas" annoncé par le Chef de l'Etat se trouve etre une véritable "révolution" économique.

Ravalomanana met le gaz pour le take off économique

« Ravalomanana lance une bombe économique : Madagascar futur « paradis d’investissements », annonce L’Express de Madagascar qui n’ayant pas peur des mots qualifie les décisions prises par le Président de la République de « révolution et une bombe économiques ». Ces mesures portent sur la détaxation totale de l’importation des biens d’équipements et de consommation, la facilitation de l’accès des investisseurs étrangers à la propriété foncière et l’ouverture de la Banque centrale aux dépôts publics à travers le « Fanambina », pour un crédit plus accessible.


Des mesures qui « bouleversent les pratiques routinières au plan économique » et constitue une « grosse bombe pour les partisans d’une politique de financement des caisses de l’Etat », analyse de son coté Midi Madagasikara en ajoutant que ce « take off devrait réconcilier l’ensemble du pays avec l’espoir de vaincre réellement la pauvreté ». Tout le monde s’accorde en effet à dire qu' »il y a urgence en la demeure ». Cependant, « simple à annoncer, la mesure sera toutefois difficilement applicable », explique Midi. La grande question qui se pose, soutient le quotidien, sera de savoir, « comment les techniciens combleront les recettes qui seront perdues après cette défiscalisation ».


Toujours dans le domaine de l’investissement, la presse commente également la signature entre Madagascar et la France d’un accord protégeant les investissements français dans la Grande Ile. Pour La Gazette de la Grande Ile, « les autorités malgaches font d’énormes concessions en acceptant de signer ce document ». Un accord qui satisfait la France selon L’Express de Madagascar. Les deux quotidiens déplorent cependant le fait que « les deux parties y ont sciemment négligé l’aspect humain. Le commun des Malgaches ayant été écarté de ce « respect mutuel », selon La Gazette qui se demande d’ailleurs « de quel respect il est question ». De son coté, L’Express souligne le coté « mesquin » de cet accord avançant que son utilité « ne saute pas vraiment aux yeux ». Ce quotidien déduit que « cet accord s?adresse plus aux petits investisseurs qu?aux grands ».


Soulignons enfin cet article extrait de Madagascar Tribune qui soulève une fois de plus la quesion d’amnistie et de réconciliation. Ce journal rapporte les propos de Mme Ramaroson, qui partageant ses expériences de juge auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, « sans faire allusion au cas malagasy », obligation de réserve oblige, avance que « le processus de réconciliation passe avant tout par l’établissement des responsabilités, car le peuple doit savoir : qui a fait quoi d’abord. C’est son droit le plus absolu »car « une amnistie sans aveu est une reconnaissance de l’impunité de fait ».