samedi , 20 avril 2024
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A part quelques réserves émises ici et là au sein de l'Assemblée nationale, les textes concrétisant les décisions prises par Marc Ravalomanana devraient tous passer. La presse commente.

Sur la détaxation et le manque à gagner

Cette semaine, la Une des médias a été consacrée aux discussions qui se déroulent au palais de Tsimbazaza, là où les députés examinent les projets de lois portant notamment acquisition de terrains par les investisseurs étrangers ou encore sur les mesures de détaxation. Ces dernières viennent d’être adoptées mercredi. L’Express de Madagascar énumère les « secteurs d’activités et produits touchés par cette grâce fiscale présidentielle » qui « sont les bâtiments et travaux publics, l’agriculture et l’élevage, les transports de marchandises et de voyageurs, les industries, l’électroménager, la bureautique, l’informatique, les tissus, les fils et accessoires »


A la question relative au manque à gagner, Midi Madagasikara et La Gazette de la Grande Ile rapportent les propos du Président de la République, en déplacement mercredi dans la région de Marovoay, un des greniers à riz de la Grande Ile. « Combler le vide, c’est ma responsabilité ! », selon le premier tandis que le second met en titre « Ravalomanana sur le manque à gagner douanier  » Dieu comblera le déficit « . Critique, La Gazette avance qu’avec les détaxations, qui portent sur 380 articles, et les réductions de coûts, « le même volume de financement devrait par exemple permettre de construire 20 % de routes en plus ». Ce quotidien déplore que « le Gouvernement a oublié voire n’a même pas eu l’idée d’expliquer » cette théorie. Sarcastique enfin, La Gazette met cette omission sur le compte d’un  » déficit en communication que Dieu ne comblera pas ».


L’Express de Madagascar apporte des explications sur les tenants et aboutissants de ces mesures « prévues pour être appliquée durant deux ans, et qui sont destinées à relancer les investissements mais aussi la consommation et l’équipement des ménages à pouvoir d’achat intermédiaire ». Par ailleurs, ce quotidien avance que ces « importations étaient aussi celles pour lesquelles on enregistrait un taux élevé de magouilles » et qu' »en supprimant les taxes, on doit également supprimer les fraudes ».