vendredi , 19 avril 2024
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Les gagnants du concours du meilleur rendement agricole ont été primés et, constatant les résultats, les autorités malgaches décident d?organiser ce genre de concours deux fois par an.

Un concours national pour l?augmentation du rendement agricole

 

Un rendement rizicole de 17 tonnes à l?hectare a été atteint à l?occasion du concours organisé, pour la première fois, par le ministère de l?agriculture. L?auteur de ce chef-d?½uvre s?appelle Solo André, paysan de la région de Mananjary, au Sud-Est de la Grande Ile. Solo André est l?heureux gagnant du concours du meilleur rendement s?agissant du concours provincial. Concernant le concours national, avec un rendement de plus de 12 tonnes à l?hectare pour le riz, la palme a été ravie par un certain Jean Paul, paysan de Morombe, à l?ouest du pays. Alors que le rendement moyen pour le riz, depuis près de 40 ans à Madagascar, était de 2 à 3 tonnes à l?hectare, le récent concours a permis de révéler de nombreuses possibilités.


Puisque le riz reste l?aliment de base du malgache, les autorités publiques décident de promouvoir davantage la production, afin d?atteindre une réelle autosuffisance à l?horizon de 2004. La production rizicole, en 2003, selon le ministère de l?agriculture, a connu une augmentation d?environ 200.000 tonnes, alors que depuis quelques années la Grande Ile importe à peu près la même quantité de riz. La production nationale de riz, toujours en 2003, est ainsi estimée à 2.800.000 tonnes et, pour 2004, le ministère de l?agriculture présage, grâce aux réformes engagées, une production de 3.500.000 tonnes. Ce qui, a priori, permet d?envisager la fin des importations de riz. Et, dans la même foulée, envisager de nouveau l?exportation. L?optimisme est en tout cas de mise. Le président malgache lui-même entend faire du développement de l?agriculture une de ses priorités en vue d?une meilleure promotion de la croissance économique.


Le train de la réforme, dans le secteur agricole, au cours de ces derniers mois, se manifeste notamment à travers la répartition d?engrais chimique «à bon marché » sur le territoire national, ainsi que l?opération charrue qui, selon toujours le ministère de l?agriculture, aurait permis de distribuer quelque 4000 charrues à des associations paysannes.