Vacances laborieuses?

 C’est « le temps des vacances » pour les institutions, notamment pour les membres du Parlement, rapporte Midi Madagasikara. Dans leur édito respectif cependant, Midi comme Madagascar  Tribune laissent à penser que ces vacances ne seront pas du tout repos. En effet, le Parlement pourrait être convoqué pour une session extraordinaire suite aux décisions prises par Marc Ravalomanana sur la détaxation et le texte dérogatoire à l’accession des étrangers à la propriété foncière. « Un menu vraiment extra pour l’Assemblée nationale et le sénat », selon Midi.
 Les membres du gouvernement, notamment les départements directement concernés par ces mesures devront d’ailleurs trouver des arguments en béton d’ici le début du mois de septembre, avant l’application de ces décisions et après le passage obligé au parlement.

 Pendant ce temps, le chef de l’Etat se trouve aux Etats-Unis pour des « vacances mérités après son périple africain », avance Madagascar Tribune. A son retour, le gouvernement devrait être prêt à appliquer les mesures de détaxation annoncées. Sinon, ce sera le couperet? Pour La Gazette de la Grande Ile, il ne faut pas attendre aussi loin pour un changement au niveau de l’Exécutif. Dans son édition du lundi, la Gazette est catégorique: « Marc Ravalomanana contraint de remanier » et ce « remaniement du gouvernement se profile maintenant avec netteté et pourrait même survenir dans le courant de cette semaine » Les raisons? Selon ce quotidien « l’opération résulte des consultations engagées par Marc Ravalomanana auprès de chefs d’Etat africains influents et de la nécessité de rectifier l’organigramme du gouvernement ».

 Une affirmation que le quotidien de langue malagasy Gazetiko du même jour ne partage point. Ce dernier rapporte en effet les propos du Président de la République lors de son séjour en Zambie selon lesquels: »il n’y aura pas de remaniement » et que « l’équipe est place est compétente ».

 Remaniement, pas de remaniement? L’Express de Madagascar n’entend pas supputer longtemps sur cette remise en question cyclique préférant apporter ses critiques sur les pratiques de nos gouvernants qui se devraient, dit-il, « à défaut de tourner sept fois leur langue dans la bouche avant de l?ouvrir, de se demander : ?Dis-je la vérité ??. Le quotidien s’interroge si « nos dirigeants croient-ils ce qu?ils disent ? » en rapportant certains propos contradictoires et insensés avancés par des hauts responsables de l’Etat. Selon L’Express, « le sujet mérite d?être abordé car il pose le problème, plus sérieux qu?il n?y paraît sous l?ironie, de la compétence et de la cohérence des propos officiels, s?agissant surtout de la chose économique puisqu?il est convenu qu?en politique le mensonge est non seulement permis et autorisé mais permanent ».