L’octroi de nouvelle licence d’exploitation est toujours momentanément suspendu à Madagascar. Mais cela n’a pas empêché certaines radios et télévisions d’ouvrir récemment à travers le pays. Des acteurs du milieu audiovisuel ont dénoncé cette attitude, car, en même temps, certains groupes n’ont pas été autorisés à émettre ou à reprendre leurs activités.
« Le ministère n’a procédé à aucune fermeture de radio ou de télévision au cours des derniers mois », a spécifié le Directeur de cabinet du Ministère de la Communication, Nivo Ratiarison, au cours d’une récente émission radiotélévisée. Toutefois, le président de l’Ordre des journalistes de Madagascar, Gérard Rakotonirina, a relevé la fermeture de la station MBS à Toamasina, à l’Est de l’île, en début novembre.
Dans le même temps, dans certaines régions comme Ambatondrazaka ou dans le Nord du pays, certaines radios avaient été autorisées à émettre malgré la mesure de suspension d’octroi de licence. Un journaliste d’Ambatondrazaka témoigne qu’il s’agit de stations fondées par des proches du régime HVM. Par contre, tous les projets audiovisuels qui concernent des entités indépendantes ou des groupements proches des acteurs politiques de l’opposition avaient connu diverses tracasseries. C’est ainsi que certaines stations de la radio Viva dans les provinces ont été suspendues tandis que la licence d’exploitation d’une chaine de télévision par la RFV, la première radio privée malgache qui vient de réémettre, a été bloquée momentanément. Pour sa part, la station MBS, fondée par l’ancien président Marc Ravalomanana, a déposé une requête auprès du Conseil d’Etat à la suite de l’annulation de sa licence d’exploitation par le Ministère de la Communication.
J.R