Depuis quelques jours, une collecte de signature pour s’opposer au code de la Communication a été lancée. Plus de 11 000 signatures ont été réunies en peu de temps dans la capitale, Antananarivo, sur l’initiative du Mouvement pour la liberté d’expression, regroupant des journalistes et des membres de la société civile.
Durant deux jours, une collecte de signature est également programmée dans la ville de Majunga, au Nord-ouest du pays. Des journalistes de la capitale sont venus dans la ville des fleurs en signe de solidarité avec les professionnels des médias locaux dans cette démarche qui sera ainsi décentralisée dans différentes villes de Madagascar.
C’est le nouveau moyen trouvé par des journalistes pour montrer aux autorités que le nouveau code de la communication médiatisée jugée « liberticide » par les professionnels ne suscite guère l’approbation de tous, alors que le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, en personne s’est impliqué personnellement pour son adoption.
Un journal proche du régime HVM a récemment annoncé que le code de la Communication a été déjà promulgué par le Chef de l’Etat. Mais, jusqu’à présent, l’information n’a pas été confirmée de manière officielle. Les acteurs concernés attendent ainsi sa publication éventuelle dans le journal officiel de la République de Madagascar.
Quoi qu’il en soit, les ténors du Mouvement pour la liberté d’expression ont affirmé que, promulgué ou non, le nouveau code fera toujours l’objet d’une contestation sous différentes formes. Car la plupart des journalistes s’en tiennent à une version de la loi qui a déjà fait l’objet d’une large consultation en 2015, sous la houlette du système des Nations Unies à Madagascar, mais qui a été complètement modifiée par le gouvernement.