vendredi , 29 mars 2024
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Colonel Lylison : En cavale et interdit de sortie du territoire

Colonel Lylison : En cavale et interdit de sortie du territoire

Son domicile a été perquisitionné le 25 mai, très tôt le matin, mais les forces de sécurité n’ont rien saisi d’important. Le Colonel Lylison René De Roland est quant à lui parti en fuite. Son frère et sa fille qui se trouvait à son domicile, sis à Andohanimandroseza affirment ne pas connaître l’endroit où il se trouve. Il a également fait l’objet d’une mesure d’interdiction de sortie du Territoire, émanant du ministère de l’Intérieur.

Deux jours auparavant, le colonel Lylison, Sénateur depuis quelques mois au titre du parti de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, a lancé un appel pour la tenue d’une ville morte à Antananarivo afin de contester la gouvernance des dirigeants actuels. Quelques barricades ont été érigées à différents endroits de la capitale, mais il n’y a pas eu de forte mobilisation, tandis que la population a continué à vaquer à ses occupations.

Face à ce demi-échec des meneurs du mouvement, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. Les médias proches du régime HVM ont évoqué l’existence d’un mandat d’arrêt contre le Sénateur Lylison et contre l’homme d’affaire, Mamy Ravatomanga, supposé son allié, mais ce dernier a démenti l’information. Ce qui est sûr est que le Colonel Lylison a été contraint à la fuite depuis quelques jours. On ne sait toutefois pas comment finira son cavale. Car le président du Sénat, Honoré Rakotomanana, ne souhaite pas le défendre jusqu’au bout. « Il ne peut y avoir d’immunité parlementaire en cas de flagrant délit », a-t-il rappelé en réponse à la question d’un journaliste. Honoré Rakotomanana a également affirmé que le Bureau permanent du Sénat n’était pas encore au courant de la perquisition effectuée au domicile du Sénateur en fuite.

En voyage à l’étranger, le président Hery Rajaonarimampianina a réitéré la nécessité pour tous de se conformer à la légalité. « Ce n’est plus le moment de penser à un coup d’Etat », déclare-t-il. Mais les opposants ne l’entendent pas de cette oreille. Ils sont de plus en plus nombreux à revendiquer une élection présidentielle anticipée.