dimanche , 5 mai 2024
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A quatre mois du premier tour de l'élection présidentielle, la Commission nationale électorale indépendante se démène. Les responsables de la CENIT ont présenté le logiciel destiné au traitement de la liste électorale. Leur argumentation n'a toutefois pas entièrement convaincu les membres de l'Initiative pour la Transparence et l'Harmonie des élections à Madagascar (ITHEM) qui estiment qu'il existe encore des possibilités de fraude dans le processus actuel de recensement des électeurs.

Elections 2013: la CENIT a encore du pain sur la planche

La CENIT reconnaît déjà que la liste électorale utilisée lors du référendum de 2010 dans la Grande Ile a comporté quelque 1.480.000 doublons, c’est à dire des noms d’électeurs qui reviennent au moins deux fois. La version améliorée du logiciel SIGEM (Système Intégré de la gestion des élections à Madagascar) devrait permettre de supprimer tous ces doublons et de rectifier également les autres anomalies selon les techniciens de la CENIT. Les membres de l’ITHEM pensent toutefois que tous les risques ne sont pas écartés, notamment pour les électeurs inscrits et qui ont le même numéro de carte d’identité nationale, car la suppression des doublons concerne uniquement pour le moment, les électeurs qui ont à la fois la même identité et le même numéro de carte d’identité nationale dans la liste électorale. « Il se peut qu’un électeur fictif soit inscrit et on lui attribue le numéro de la carte d’identité d’une personne qui existe réellement » affirme un membre de l’ITHEM.

Les techniciens sont en train de finaliser la liste électorale actuellement. Mais la liste ne sera définitivement arrêtée qu’au mois de juin. Les électeurs qui ne figurent pas dans le carnet de recensement de la CENIT n’ont aucune chance de figurer dans la prochaine liste électorale. Le SIGEM est uniquement destiné à traiter cette liste électorale. S’agissant, par contre, du traitement des résultats, le logiciel y afférent est encore en cours de finalisation d’après toujours la CENIT.