La HAT interdit les manifestations des pro-Ravalomanana

La Haute Autorité de la Transition n’a pas attendu longtemps pour atteindre son objectif final. Après le boycott de la reprise des négociations à Addis-Abeba, la HAT a, sans surprise, pris la décision d’interdire le meeting des partisans de Marc Ravalomanana, accusés désormais de « terrorisme » après la découverte de quelques bombes artisanales dans la capitale. 

Les quelque 40 membres de la HAT ont invité le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour interdire ainsi le rassemblement quotidien sur la place privée du Magro, à Ankorondrano. 

Cette proposition signifie que les tentatives de réunion publique seront, une nouvelle fois, réprimée par les forces de l’ordre.

A ce rythme, la HAT est en train de réussir son pari. A savoir arrêter les leaders « légalistes » qui continuent de défendre la cause du président en exil, et mettre un terme une bonne fois pour toute aux manifestations pro-Ravalomanana.  

La première thèse des légalistes semble actuellement bien proche de la réalité. Dès les heures qui ont suivi la découverte des fameuses bombes artisanales dans la capitale quelques jours avant le rendez-vous des négociations à Addis-Abeba, les légalistes ont spécifié qu’il s’agit d’une manœuvre pour ne pas participer aux pourparlers et, surtout, pour mettre un terme aux manifestations en faveur de Marc Ravalomanana.

C’est la décision du matador. Il faudra abattre le taureau. Depuis quatre mois, les manifestants pro-Ravalomanana ont fait de la résistance en effet. Et cette fois-ci, la HAT compte y mettre définitivement un terme. Reste à savoir si l’opération va réussir, étant donné que des villes de province comme Antsiranana et Toamasina ont commencé à montrer une velléité de défendre la « légalité ». Les pro-Ravalomanana ont en effet commencé à faire entendre leur voix.