La misère du Sud suscite les convoitises politiques

La situation des régions du Sud de Madagascar est à l’origine d’une pagaille politique. Une frange importante de la population de la partie Sud de Madagascar souffre de la famine depuis quelques temps. Le Bureau National de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC) a récemment évoqué le chiffre de 700.000 individus sérieusement menacés par la faim.

Cet état de fait a soudainement mobilisé les politiques qui avaient un certain besoin de communication. L’ancien chef de la Transition, Andry Rajoelina, s’est rendu sur place pour apporter un lot d’aide d’urgence à la population, le 8 février dernier. Ce fut à un moment où personne ne s’y attendait mais il en a profité pour une véritable rentrée politique.

L’attitude de Rajoelina, qui avait passé plusieurs mois à l’étranger, avant de réoccuper la scène  politique à sa façon, n’a pas été appréciée par les autorités du pays. Pratiquement une journée après Andry Rajoelina, le président Hery Rajaonarimampianina a également programmé un déplacement dans le Sud. Sans le citer nommément, le président a même vilipendé Andry Rajoelina dans son discours. L’ancien président de la Transition est désormais qualifié de « profiteur » par les leaders du parti au pouvoir.

Pendant un certain temps, les dirigeants n’ont pas réagi à la situation dans le Sud. Mais dès que la politique politicienne a pris le dessus, la réaction du président et de son entourage était immédiate. On parle de plus en plus maintenant de trouver une solution durable à la famine très récurrente dans le Sud de la Grande Ile.